La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a approuvé, samedi 21 décembre à Abuja, au Nigéria, la candidature du président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, pour un second mandat à la tête de l’institution.
L’annonce de cette décision a été faite à l’issue de la cinquante-sixième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO.
« Compte tenu de la performance exceptionnelle d’Akinwumi Adesina au cours de son premier mandat en qualité de président de la Banque africaine de développement, la Conférence approuve sa candidature pour un second mandat », a déclaré la CEDEAO dans un communiqué publié après la réunion.
Akinwumi Adesina est le huitième président élu du Groupe de la Banque africaine de développement. Il a été élu le 28 mai 2015 pour un mandat de cinq ans par le Conseil des gouverneurs de la Banque lors de ses Assemblées annuelles, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le même processus électoral s’y déroulera l’an prochain.
Akinwumi Adesina est un économiste renommé, spécialiste du développement et le premier Nigérian à présider le Groupe de la Banque. Il a occupé plusieurs postes de haut niveau à l’échelle internationale, notamment au sein de la Fondation Rockefeller ; il a également été ministre nigérian de l’Agriculture et du Développement rural de 2011 à 2015, une carrière largement saluée pour les réformes qu’il a menées dans le secteur agricole. L’ancien ministre a apporté le même élan à la Banque, en faisant de l’agriculture l’un des domaines prioritaires de l’organisation.
Prenant la parole au début de la cérémonie d’ouverture, Akinwumi Adesina a fait état des investissements réalisés par la Banque africaine de développement dans la région.
« Vous pourrez toujours compter sur la Banque africaine de développement, votre banque », a-t-il déclaré devant les délégués.
Le président de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a rendu hommage au rôle de la Banque en Afrique de l’Ouest et affirmé qu’elle avait effectué « des opérations techniques et financières d’une valeur inestimable… dans la mise en œuvre de nombreux projets et programmes. »
Un rapport d’avancement sur les performances économiques de la région figurait à l’ordre du jour du sommet de la CEDEAO. Celui-ci a souligné le rôle de la Banque africaine de développement dans la transformation du continent et a appelé à une plus grande coopération de manière à assurer le financement des projets en Afrique de l’Ouest.
« La Conférence prend note de l’amélioration des performances économiques de la région, le PIB réel de la CEDEAO ayant augmenté de 3,3 % en 2019 contre 3,0 % en 2018, cela dans un contexte caractérisé par une baisse des poussées inflationnistes et par des finances publiques saines », indique le communiqué.
« Elle appelle les États membres à poursuivre les réformes économiques et à garantir un environnement macroéconomique sain dans les États membres en vue d’accélérer la transformation structurelle des économies des pays de la CEDEAO et de faciliter la réalisation de l’union monétaire d’ici 2020. »
La Conférence a loué les efforts déployés en matière de convergence des devises et des politiques monétaires au sein de la CEDEAO et présenté les projets qui permettront de faire progresser cette tendance. Ces opérations constituent un élément essentiel du programme d’intégration régionale défendu par la Banque africaine de développement, comme en témoigne la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine dont l’objectif est de devenir la plus grande zone de libre-échange de la planète.