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La Renaissance sur les traces de ses prédécesseurs
Publié le mardi 3 decembre 2013   |  nigerdiaspora




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Finalement, le Guri système n’est pas aussi différent des régimes passés ! Ce n’est que du copier coller. On ne cessera de dire que l’espoir susciter par le Guri s’estropie au jour le jour, laissant la place au mirage avec les événements qui se succèdent. Pourquoi et comment en est-on arrivé là?


Les nigériens se souviendront toujours du, 7 avril 2011, lorsque le président de la république Issoufou Mahamadou prêtait serment. C’était la joie d’un peuple qui vient d’accorder sa confiance à un homme de valeurs, intransigeant prêt à relever les défis. Après deux ans, l’on est en droit de se demander si le PNDS-Tarayya a réussi son pari ?

Difficile de répondre à cette question car des facteurs nouveaux se sont intégrés pour donner un visage méconnaissable à ce régime dit, de renaissance. Le PNDS qui avait passé plus de 20 ans à l’opposition est rentrée en plein dans un monde nouveau. Ce pouvoir qui s’offre à lui sur un plateau d’or prend une allure de test. Une épreuve difficile que le Guri peine à surmonter pour plusieurs raisons.

A l’exercice du pouvoir, le PNDS qui est venu avec ses valeurs et principes va se confronter à des phénomènes qu’il ne maîtrise nécessairement pas, le pouvoir et l’argent.
- Le pouvoir en tant qu’autorité chargée de l’administration de l’Etat et de veiller à l’exécution des lois. Ce facteur est déterminant dans l’accomplissement des charges et sa complexité exige que l’on se conforme systématiquement aux valeurs de la démocratie. L’opposition est restée dans son rôle pour rappeler à la majorité au pouvoir l’obligation de respecter l’ordre constitutionnel et le pouvoir de répliquer que l’opposition en fait trop.

Dans cet exercice l’équilibre est préservé. Le Guri s’en sort bien malgré quelques faiblesses, il lui reste le respect des engagements qui semblent difficile. La dépolitisation de l’administration est une phase difficile, car le partage des postes qui guide les alliances est un obstacle insurmontable à l’heure. Le pouvoir est une arme à double tranchant, il peut servir ou desservir. Ce qui inquiète les observateurs, est que ce même pouvoir peut pousser le Guri système à s’installer dans le dérapage (arrestation, séquestration et violence).

- L’argent en tant que moyen de gérer ce pouvoir est capital dans la survie d’un régime, c’est le nerf de la guerre comme on le dit souvent. Lors de la motion de confiance, l’opposition a soupçonné le pouvoir d’avoir utilisé l’argent pour arracher le vote favorable de certains députés. Et l’argent aussi a servi à diviser les partis politiques. Et si l’argent continu a servi d’élément de dissuasion, il peut pousser l’opposition à durcir le ton. Cette situation inquiète les nigériens qui voyaient le pouvoir de la renaissance autrement.

Mais, le PNDS qui est venu au pouvoir avec ses valeurs s’est édulcoré rapidement dans son nouvel environnement. Cette hargne d’être, s’est effacée petit à petit donnant un autre visage à ce parti et laissant la place aux accusations.
L’initiative d’un gouvernement d’union nationale en était une, l’opposition en a profité pour accuser le régime de déstabilisation et de division des formations, un coup dur pour le régime. Même si en politique tous les coups sont permis.

Mais ce qui est inadmissible chez le politicien nigérien, c’est son incapacité à prendre des initiatives solvables et surtout anticipés pour tirer meilleures partie d’une crise. Ils se contentent juste d’observer la cérémonie. Les nouveaux au pouvoir s’arrangent pour humilier les anciens. Le PNDS n’a pas fait exception à cette règle.

Cependant, les rumeurs qui circulent n’augurent rien de bon. Il se susurre que le pouvoir se prépare à durcir le ton. Si cela s’avère vrai, il faut s’attendre à des dérapages.
Pour l’heure, les maux dont souffre ce pays sont réelles : la pauvreté, les maladies, la famine qui se profil à l’horizon, la dilapidation de denier public, le copinage, les faux chiffres et l’impunité. Tous ces éléments contraire aux valeurs et à l’engagement du PNDS-Tarayya démontrent que le pouvoir du Guri ne fera pas mieux que les autres et aux pires des cas, fera de travers.

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