Les années 2010 s’achèvent. C’est l’occasion pour rfi.fr de se pencher sur les athlètes africain(e)s qui ont marqué leur discipline, voire le sport en général, lors de la décennie écoulée.
YAYA TOURÉ (FOOTBALL)
Si les années 2000 ont été celles de Samuel Eto’o et de Didier Drogba, Yaya Touré, lui, a régné sur une partie de la décennie suivante. Le milieu de terrain a été élu meilleur joueur africain quatre fois de suite (2011 à 2014) avant de conduire la Côte d’Ivoire au sacre lors de la CAN 2015. Moins populaire que les deux attaquants susmentionnés, l’Ivoirien n’en a pas moins impressionné la planète entière durant ses années à Manchester City (Angleterre), entre 2010 et 2018, grâce à une technique exceptionnelle en dépit de son imposant gabarit.
MOHAMED SALAH (FOOTBALL)
Fantastique avec Liverpool (Angleterre) depuis 2017, l’Égyptien est devenu une superstar du football et une icône dans le monde arabe. Ce n’est pas pour rien que l’ailier a fait la Une – situation assez rare pour un(e) athlète - du prestigieux magazine Time. Avec le Sénégalais Sadio Mané, Mohamed Salah est le nouvel ambassadeur du foot africain à l’international.
RAMY ASHOUR (SQUASH)
Beaucoup moins connu que son compatriote Salah, Ramy Ashour n’en incarne pas moins l’excellence égyptienne en squash. Celui qu’on surnomme « The Artist » a remporté une quarantaine de titres majeurs et a occupé la première place du classement mondial entre 2010 et 2013. Le triple champion du monde a définitivement déposé sa raquette en 2019, après avoir régalé les fans de la discipline. Il est d’ores et déjà considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps.
CHAD LE CLOS (NATATION)
Peu de nageurs peuvent se targuer d’avoir fait boire la tasse au roi des rois, Michael Phelps. Chad le Clos y est pourtant parvenu en battant le légendaire Américain en finale du 200 mètres papillon des Jeux olympiques 2012. Le Sud-Africain a également remporté une vingtaine de médailles lors de compétitions majeures (JO, Mondiaux en grand et petit bassins). Il est devenu le meilleur représentant de la natation africaine, depuis la retraite de la Zimbabwéenne Kirsty Coventry.
CASTER SEMENYA (ATHLÉTISME)
C’est à la fin des années 2000 que la Sud-Africaine s’est révélée, en écrasant les Championnats du monde 2009 sur 800 mètres. Depuis, l’athlète hyperandrogène a connu beaucoup de hauts – médailles d’or aux JO 2012 et 2016, ainsi qu’aux Mondiaux 2011 et 2017 – et de bas. La fédération internationale d’athlétisme (IAAF) s’est notamment lancée, ces dernières années, dans un bras de fer juridique avec l’intéressée, pour la forcer à faire baisser son taux de testostérone naturellement élevé. Caster Semenya est ainsi devenue un symbole de la question du genre, dans le sport.
OSCAR PISTORIUS (ATHLÉTISME)
Oscar Pistorius a, lui aussi, été un symbole, au début des années 2010. Notamment en devenant un des premiers athlètes à concourir à la fois aux Jeux paralympiques et aux Jeux olympiques (2012). « Blade Runner » a ensuite vécu une véritable déchéance, suite au meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp en 2013. En novembre 2017, après de multiples rebondissements judiciaires, le multiple médaillé d’or a été condamné à 13 années de prison.
DAVID RUDISHA (ATHLÉTISME)
Un phénomène dont la carrière est entre parenthèses depuis les Jeux de Rio. La faute à des blessures sans fin. Le Kényan a été double champion olympique du 800 mètres, double champion du monde du double tour de piste, et est devenu recordman de la distance (1 minute, 40 secondes et 91 centièmes). Il a été élu athlète de l’année par le réputé magazine Track and Field News, trois fois de suite (2010. 2011 et 2012). Un record qu’il partage avec l’Américain Carl Lewis.
ELIUD KIPCHOGE (ATHLÉTISME)
Des records et davantage de régularité que son compatriote David Rudisha. Rendez-vous compte : le premier homme à avoir couru le marathon sous les deux heures devançait déjà le mythique Hicham El Gerrouj en finale du 5 000 mètres des Championnats du monde… 2003. Depuis, le Kényan s’est surtout illustré hors stade, en remportant une kyrielle de marathons et en battant en 2018 le record de la discipline avec un chrono à 2 heures, 1 minute et 39 secondes.
FRANCIS NGANNOU (MMA)
Le « Roi sans couronne » des arts martiaux mixtes (MMA) s’est abattu sur le monde du MMA, tel un météore. Le Camerounais a pourtant découvert la discipline en 2013 seulement, à une époque où il était sans domicile fixe, dans les rues de Paris. Depuis, « The Predator » est devenu une star des sports de combat, malgré une défaite pour la ceinture de champion des poids lourds de l’Ultimate Fighting Championship (UFC). En attendant une deuxième chance, le protégé de l’ex-boxeur Mike Tyson enchaîne les victoires spectaculaires, pour le plus grand délice des fans. Le commentateur-vedette de l’UFC, Joe Rogan, l’a qualifié de « type le plus effrayant de tous les temps ».
JOËL EMBIID (BASKET-BALL)
Les années 2020 seront-elles celles du Camerounais ? La star de Philadelphie ne cesse de clamer que l’avenir appartient à ses Sixers. Pourtant, le pivot âgé de 25 ans a déjà réalisé un exploit immense, depuis 2014. En effet, on n’avait sans doute jamais vu un basketteur NBA manquer intégralement les deux premières années de sa carrière professionnelle sur (graves) blessures et atteindre malgré tout un niveau de jeu aussi exceptionnel. Cette saison, Joël Embiid fait clairement partie des meilleurs joueurs de la prestigieuse ligue nord-américaine.