335 demandeurs d’asiles soudanais identifiés comme meneurs de l'incendie qui a ravagé un centre d’hébergement près d’Agadez, sont actuellement entre les mains de la police nigérienne.
Ils sont poursuivis pour des infractions graves à la loi pénale. Notamment pour attroupement non armé sur la voie publique, la rébellion, la destruction volontaire des biens meubles et immeubles, publics, et l'incendie volontaire de lieu servant d'habitation.
Comme l’expliquent les autorités de la région d’Agadez, ces demandeurs d’asile avaient entrepris le 16 décembre 2019 une marche de protestation qui les a conduits devant le bureau local du HCR (Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés) Agadez. Ils exigeaient l'accélération du traitement de leurs demandes du statut de réfugiés et leur acheminement vers l'Europe.
Arrivés au bureau du HCR Agadez, ils ont fait un sit-in jusqu’au 4 janvier 2020 avant d’être ramenés sur leur site d'hébergement où, « ils ont mis le feu au centre et en même temps s'en sont pris aux forces de l'ordre en leur jetant des projectiles », a expliqué au cours d’un point de presse Seyni Saidou, procureur du tribunal de grande instance d'Agadez. « Il ressort des constatations faites par les services que sur les 331 habitations qu'ils appellent RHU, 290 sont complétement calcinées. Ainsi que l'infirmerie. Des pare-brises de bus ont été cassés et deux personnes légèrement blessées», poursuit-il.
Ce camp qui a été incendié accueille des centaines de personnes qui attendent d’avoir une carte de réfugiés.