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Art et Culture

Tillabéri : regard sur le groupe théâtral «Dallol» et de celui chorégraphique de «Timidria» de Balleyara

Publié le jeudi 9 janvier 2020  |  Le Sahel
Tillabéri
© Autre presse par DR
Tillabéri : regard sur le groupe théâtral «Dallol» et de celui chorégraphique de «Timidria» de Balleyara
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Dallol’’ et ‘‘Timidria’’, sont respectivement deux groupes de chorégraphie et de théâtre célèbres de Balleyara. Créées et animées, en 2016, par le journaliste Mahamadou Omar Maïga, ces deux groupes culturels nourrissent beaucoup d’ambitions et comptent faire parler d’eux dans les années à venir. En effet, ces deux troupes se sont préparées pour l’animation et les compétitions prévues dans la cadre de la célébration du 61ème anniversaire de la proclamation de la République ou fête du 18 décembre, à Tillabéri, mais annulées à la dernière minute à cause du deuil national décrété suite aux attaques terroristes perpétrées le 10 décembre à Inatès.

Créé en 2018 et composé de trois filles, le groupe chorégraphique ‘’Dallol’’ a déjà remporté, en 2016, le premier prix de danse, lors d’une compétition qui a regroupé tous les 13 départements de la région de Tillaberi, en danse et en théâtre, à Abalak. Deux ans plus tard, ‘‘Dallol’’, s’est fait remarquer, à Téra, en gagnant, là-aussi, le 1er prix de danse. En plus, le groupe Dallol a livré plusieurs prestations de danse dans certaines localités du Niger, mais aussi au Burkina Faso, en compagnie du célèbre groupe ‘‘Sukabé’’. Les jeunes chorégraphes, sous la direction de M. Maïga, produisent leurs danses au son des morceaux rythmés choisis de la musique moderne nigérienne, malienne et burkinabé. ‘‘Nous nous produisons, en danse, à Balleyara, dans des localités environnantes et même au-delà. Ce qui nous bloque un peu, c’est les statuts actuels de nos chorégraphes, qui sont des collégiennes. Donc, nous sommes obligés d’en tenir compte dans nos rendez-vous. Surtout que c’est le groupe qui payent leur scolarité, depuis 2016’’, explique Mahamadou Omar Maïga.

Quant à la troupe ‘‘Timidria’’, elle a aussi gagné, en 2018, à Téra, le 2ème prix de théâtre, pour sa pièce sur la parenté à plaisanterie. La troupe culturelle a d’ailleurs été retenue pour se produire à Tillabéri. Malgré les efforts qu’il déploie pour la promotion des valeurs culturelles de sa commune, de sa région et de toute la nation, M. Maïga dit être déçu parce que n’étant pas suffisamment soutenu et encouragé. «Vous imaginez, on nous invite à des festivités, sans prise en charge d’hébergement ou de restauration, encore moins de perdiem. Je suis souvent obligé de m’endetter, au niveau de la radio qui m’emploie, pour prendre en charge certaines dépenses des acteurs et des danseuses. Comme c’est le cas récemment, lors d’une sortie sur Tillabéri, où j’ai dépensé près de 300.000 FCFA pour prendre en charge les artistes», dit-il.

Mahamadou Omar Maïga lance son cri de cœur. «J’en appelle aux autorités locales, régionales et même nationales, pour nous aider à promouvoir notre culture, pour nous aider à faire la promotion de la renaissance culturelle. Car les thèmes, que nous développons, à travers nos multiples prestations, rentrent dans la droite ligne du combat que mènent les plus hautes autorités de notre pays, à travers le Programme de renaissance, qui vise la promotion des valeurs culturelles positives», indique-t-il. En effet, à travers leurs prestations, ces groupes culturels sensibilisent et informent les citoyens sur les méfaits de la consommation des stupéfiants, l’insécurité, les détournements des deniers publics et autres pratiques qui jurent d’avec la bonne gouvernance politique, économique et culturelle.



Mahamadou Diallo(Envoyé Spécial)
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