La question de la sécurité dans l’espace sahélo-saharien a constitué l’un de deux thèmes majeurs évoqués par le président Issoufou Mahamadou et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, arrivé hier à Niamey, pour une visite de travail de 48 heures.
Au cours d’une séance de travail autour de deux chefs d’Etats, les deux délégations ont débattu de long en large sur la problématique de la menace sécuritaire qui pèse sur les deux pays et au-delà, toute la région du Sahel. Convaincus qu’aucun pays ne peut, à lui seul, faire face à ces graves menaces, les deux chefs d’Etats se sont engagés à unir leurs forces pour combattre le terrorisme et le narcotrafic, non seulement à l’intérieur de leurs pays, mais aussi au niveau de leurs frontières respectives.
« C’est dans l’unité d’action que les pays du Sahel sauront faire face efficacement aux défis, dont le plus urgent est celui de la sécurité », a dit le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, soutenant la position du président Issoufou Mahamadou, qui a appelé l’ensemble des chefs d’Etats de la région du Sahel à accorder « une importance de premier ordre à cette question, au regard du grave péril que font peser sur les Etats de notre espace, le terrorisme et le narcotrafic ».
Dans ce combat, le Niger et la Mauritanie entendent s’appuyer sur l’accord de coopération militaire existant entre les deux Etats.
De ce fait, la coopération en matière d’échanges de renseignements entre les services spécialisés de deux Etats sera privilégiée afin que chacun puisse être au même niveau d’informations sur les questions de sécurité et pouvoir mieux agir au besoin. Les deux pays pourront également partager leurs expériences sur les stratégies que chacun d’être eux a eu à développer pour circonscrire la menace.
La Mauritanie a réussi déjà à mettre en place des points d’accès obligatoires au niveau de ses frontières et a pu développer un état civil biométrique.
Des efforts particuliers ont également été consentis par la Mauritanie afin d’adapter l’entraînement et les équipements de ses forces armées et de sécurité aux défis sur le terrain.
Le Niger n’est pas également en reste, il dispose lui aussi de sa stratégie qui lui a permis d’abord de sécuriser ses frontières avec le Mali, la Libye, l’Algérie, le Nigeria, le Tchad et bien d’autres. De même, les capacités de l’armée et des forces de défense et de sécurité ont été renforcées tant en matériels, qu’en ressources humaines, ce qui a permis le renforcement de la sécurité dans tous les grands centres urbains, notamment Niamey, la capitale.