Le président nigérien Mahamadou Issoufou a limogé lundi le chef d'état-major des armées après deux attaques djihadistes particulièrement meurtrières qui ont coûté la vie à 160 soldats en un mois dans le pays.
Ahmed Mohamed, qui dirigeait l'armée depuis plus de deux ans, a été remplacé par le général de division Salifou Modi, a annoncé le gouvernement à l'issue du conseil des ministres.
Le Niger est confronté depuis des mois à une intensification des attaques de groupes armés liés à l'Etat islamique ou Al Qaïda. La dernière attaque en date, commise jeudi contre un camp militaire à Chinagodrar, à 200 km environ au nord de la capitale Niamey, a fait 89 morts, selon les autorités.
Il y a un mois, une autre attaque avait coûté la vie à 71 soldats à Inates, près de la frontière malienne.
Le bilan humain des violences au Niger a quadruplé au cours de l'année écoulée, avec plus de 400 morts, selon les données collectées par l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled).
Le président Issoufou s'est rendu lundi matin sur une base aérienne de Niamey où il s’est incliné devant les dépouilles des 89 soldats tués le 9 janvier, a indiqué la présidence, avant de prendre un avion pour la France, où il participera en fin de journée à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, à un sommet sur la situation sécuritaire au Sahel.