Des experts de plusieurs pays africains et des représentants d'organisations internationales prennent part depuis lundi à Niamey, la capitale nigérienne, à un séminaire international sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée sur le continent, a-t-on appris mardi de source officielle.
Organisé sur cinq jours par le Centre d'études stratégiques pour l'Afrique (CESA), en partenariat avec le Centre national d'études stratégiques et de sécurité (CNESS), ce séminaire vise à faire la promotion de la sécurité et de la paix en Afrique, selon ses promoteurs.
Le ministre délégué nigérien à la Sécurité publique, Alkache Alhada, a ouvert les travaux en déclarant que ce séminaire se tient "alors que le terrorisme et la criminalité transnationale organisée mettent à rude épreuve les capacités sécuritaires de plusieurs pays", ce qui "doit amener les pays africains à repenser leurs stratégies de sécurité nationale afin de relever les défis politiques, sécuritaires et surtout militaires que pose cette situation d'insécurité".
Pour y faire face, a-t-il indiqué, "les Etats sont appelés à coordonner leurs actions militaires, de police et de justice, dans des approches harmonieuses nationales, régionales et continentales".
Il faut souligner que le Sahel fait actuellement face à trois fronts très actifs : le groupe terroriste Boko Haram basé au Nigeria depuis 2009, les groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d'Ansar Dine et d'autres mouvements rebelles basés depuis près de cinq ans dans le nord du Mali et, enfin, les mouvements armés et autres bandits de tout type qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Moammar Kadhafi.
A cela est venu s'ajouter depuis plus d'un an un nouveau foyer d'insécurité dans l'extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région dite des "trois frontières" (Niger, Mali, Burkina Faso) entretenu par d'autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.