Suite à l’attaque du poste militaire de Chinégodar dans la région de Tillabéri près de la frontière malienne, plusieurs associations et structures exigent l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ce drame qui a fait 89 morts dans les rangs des forces de défense nigériennes.
D’abord, le Syndicat autonome des magistrats du Niger ( Saman) a rendu public un communiqué dans lequel il demande au ministère de la Justice de saisir le parquet du pôle judiciaire en matière de lutte anti-terroriste pour faire la lumière sur ce drame.
Car, pour les magistrats, « c’est dans le cadre d’une procédure judiciaire qu’on peut tout clarifier. Les circonstances, les personnes impliquées éventuellement, les moyens, leur provenance. Tout ! ». Comme l’explique Nouhou Aboubacar, le secrétaire général du Saman, « à partir du moment où il y a un pôle antiterroriste qui a été créé au Niger, il faut qu’on donne l’impression à nos citoyens que nous avons une juridiction qui peut faire toute la lumière par rapport à ce genre de situation. Donc nous, c’est ce silence que nous voulons amener l’État à briser ».
A la suite de ce syndicat, la société civile nigérienne ainsi que Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) ont exprimé le même souhait. Par ailleurs, la CNDH a exhorté le gouvernement à mettre davantage de moyens à la disposition des forces de défense et de sécurité pour leur permettre d’accomplir efficacement leur mission.