Point de presse sur le plan d’actions pour la gestion de la ceinture verte de Niamey : Des mesures pour sauvegarder le poumon écologique de la capitale
Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable M. Almoustapha Garba et celui des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M. Waziri Maman ont conjointement animé un point de presse le jeudi 23 janvier dernier dans les locaux du Ministère des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement à Niamey. Ce point de presse est relatif au plan d’actions pour la gestion de la ceinture verte de Niamey, établi par le comité interministériel chargé de la restauration et de l’aménagement de la ceinture verte de Niamey. L’on notait, à cette occasion, la présence du gouverneur de la région de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta, du président de la Délégation spéciale de Niamey, M. Mouctar Mamoudou et des cadres des deux ministères.
Ce point de presse fait suite à deux projets de décrets adoptés lors du conseil des ministres du vendredi 17 janvier 2020. Il s’agit du projet de décret portant adoption du plan d’actions pour la gestion de la ceinture verte de Niamey (PA/CVN), et du projet de décret portant consécration de certaines parties de la ceinture verte de Niamey.
A l’entame de ses propos, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable M. Almoustapha Garba, a rappelé l’historique de la ceinture verte créée depuis 1965. En effet, a-t-il expliqué, la ceinture verte de Niamey (CV/Ny) est une bande boisée créée au lendemain de l’indépendance avec pour vocation la protection de la capitale contre les intempéries climatiques. Cependant, ce domaine boisé est soumis à diverses pressions anthropiques dont entre autres les lotissements, les morcellements, la mise en valeur de parcelles, les coupes frauduleuses de bois et les habitations spontanées. C’est face à cette persistance des menaces, que le Premier Ministre, Chef du Gouvernent, sur instructions du Président de la République, chef de l’Etat, instruisit un comité interministériel par lettre no0064/PM du 20 avril 2016, pour suivre la gestion de la ceinture verte de Niamey et prendre les mesures qui s’imposent. Le comité est dirigé par le ministre d’Etat, ministre en charge de l’intérieur M. Bazoum Mohamed.
Le ministre de l’Urbanisme a ensuite évoqué les cinq (5) mesures spécifiques urgentes (contenues dans le plan d’actions pour la gestion durable de la ceinture verte de Niamey), pour conserver certaines parties des blocs de ce patrimoine. La première mesure consiste à sécuriser la ceinture verte, en bloquant l’avancement des chantiers, en délimitant et dématérialisant les parties de la CV/Ny à conserver, en prenant des actes administratifs relatifs au statut foncier des blocs retenus, et enfin, disposer d’une situation exhaustive sur les lotissements. La deuxième mesure, selon le ministre Waziri Maman, sont les actions urgentes de terrain. Il s’agit, tout d’abord de dédommager les propriétaires des parties à conserver. Il est proposé la somme de 20.000.000 F CFA par hectare. Cette mesure vise à classer les parties à conserver, à faire payer les taxes d’abattage des arbres. D’après les textes en vigueur du Ministère de l’environnement, il est évalué 20.000 F CFA/pied d’arbres pour une densité de seize (16) arbres par parcelles de quatre cent (400) mètres carrés. Cette mesure prévoit également la reconstitution du domaine privé de l’Etat correspondant à 10% de la superficie des lotissements autorisés, et l’exécution des travaux de cartographie.
Les trois autres mesures, d’après les explications du ministre de l’Urbanisme, «consistent à l’aménagement des parties à conserver, à des campagnes de communication et de sensibilisation des acteurs concernés ; à la création d’une nouvelle bande verte et d’actions d’accompagnement».
Abondant dans le même sens, le ministre de l’Environnement, M. Almoustapha Garba a apporté des clarifications sur l’aménagement des blocs à conserver et des réserves foncières. Ainsi, «les blocs 1, 2, une partie des blocs 9 et 3 seront aménagés» a-t-il annoncé avant de rapporter que selon le plan d’aménagement, Il est prévu: «un parc forestier, un parcours de sport individuel, un centre forestier, un parc d’attraction et de loisirs, un parc aquatique, un jardin botanique, et des espaces verts dans les quartiers». Le ministre de l’Environnement a enfin indiqué que la nouvelle bande verte va être créée le long du kori Ouallam.