Le Niger a renforcé les mesures de contrôle sanitaire à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, à la suite de l’expansion des cas de pneumonies à Coronavirus en Chine. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Santé publique, qui a fait une communication sur le sujet, lors du Conseil des ministres du vendredi 24 janvier.
Selon le communiqué publié à l’issue du Conseil, dans le cadre de la prévention de cette maladie qui s’est propagée à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine, une réunion regroupant les professionnels des structures sectorielles concernées, s’est tenue pour évaluer la situation. « Des mesures urgentes ont été prises au niveau de l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey », a annoncé le gouvernement qui cite, entre autres, « la définition des mesures d’hygiène à adopter au niveau de l’Aéroport par les agents de santé et les autres travailleurs notamment le lavage des mains et le renforcement de l’utilisation des gels désinfectants à base d’alcool ». Aussi, les mesures de surveillance au niveau de l’Aéroport ont été renforcées et une mission d’information et de sensibilisation des travailleurs de l’Aéroport sur la maladie a été planifiée. « Il y a lieu de préciser que la source du virus n’a pas encore été identifiée et l’OMS n’a pas déclaré la maladie comme une urgence de santé publique de portée internationale », a précisé le ministère de la Santé publique.
Apparu en décembre dernier en Chine, le virus a fait déjà 41 morts en Chine sur près de 1.300 cas détectés dans le pays selon le dernier bilan en date du vendredi 24 janvier. Des cas ont été également détectés aux Etats-Unis, dans plusieurs pays d'Asie mais aussi en France comme l’ont confirmé les autorités sanitaires du pays.
Plusieurs pays africains ont déjà pris des mesures urgentes de prévention en raison notamment des flux des voyageurs avec la Chine, foyer du virus.
Le coronavirus c’est quoi ?
Le nouveau virus, le « 2019-nCoV », pour « 2019 Novel Coronavirus », du nom qui lui a été attribué par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est officiellement reconnue comme responsable de l'épidémie qui est apparue mi-décembre dans la ville chinoise de Wuhan. Le nouvel agent infectieux fait partie de la vaste famille des coronavirus, dont la grande majorité n'infecte que les animaux. Jusqu'ici, en effet, on n'en connaissait que six capables de donner des manifestations cliniques chez l'humain. Parmi eux, celui à l'origine de la redoutable épidémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui s'était répandue en 2002-2003 et avait fait 774 morts dans le monde (dont 349 en République populaire de Chine et 299 à Hong Kong).
La Commission municipale de l'hygiène et de la santé de Wuhan a précisé dans une communication que la maladie se manifeste par « de la fièvre et une toux persistante ». Selon le quotidien français les Echos, Santé publique France a expliqué que les symptômes « évoquent principalement une infection respiratoire fébrile et certains cas présentent également des difficultés respiratoires et des anomalies pulmonaires détectables radiologiquement ». Alors que la contamination entre hommes est désormais avérée, « un lavage régulier des mains ou le port d'un masque en cas de toux » sont les principales mesures préventives à prendre, selon l'Institut Pasteur.
Il est aussi recommandé à toute personne ayant séjournée dans les pays à risque et présentant les signes de type grippal tels que la fièvre, la toux, les douleurs articulaires, la fatigue, l’essoufflement, d’alerter les services de santé. La maladie est bénigne dans la majorité des cas et à ce jour, aucun traitement spécifique n’est officiellement disponible.