Le gouvernement nigérien a annoncé mercredi qu’un déficit céréalier de plus de 300.000 tonnes a été enregistré cette année au Niger, pays chroniquement en proie à la crise alimentaire.
Donnant les résultats de la campagne agricole au titre de l’année 2013, le ministre de l’agriculture, Abdou Labo, a indiqué que la production brute totale des céréales s’évalue à 4,3 millions de tonne soit une production de 4,2 millions de céréales sèches notamment le mil, le sorgho, le maïs et le fonio.
De même, a-t-il précise, quelque 40.030 tonnes de riz et de blé ont été enregistrés cette année au Niger, où la campagne agricole a été marquée par un « un retard dans son installation, soulevant ainsi de nombreuses inquiétudes ».
Outre les cultures céréalières, le bilan fait état d’une production brute totale de 2,1 millions de tonnes soit 1,4 million de tonnes d’équivalent céréalier de niébé, d’arachide, de souchet, de voandzou et d’oseille.
Selon le ministre de l’agriculture, « il se dégage une production nette de 3.674.653 tonnes et les besoins de consommation estimés à 4.018.219 tonnes, se dégage un déficit céréalier total de 343.566 tonnes ».
En 2012, le Niger a enregistré un excédent céréalier de 419.964 tonnes à l’issue de la campagne agricole 2012, avec des disparités dans les déficits dans plus de 2000 villages en raison des inondations et des infestations, qui ont émaillé le déroulement de la saison, rappelle-t-on.
Pays sahélien en proie à des crises alimentaires récurrentes, le Niger a déjà connu par le passé des mauvaises campagnes agricoles comme en 2001, lorsqu’elle s’est soldée par un déficit céréalier de plus de
600.000 tonnes, menaçant de famille prés de 6 millions de personnes.