TEHERAN - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad entame dimanche une mini-tournée africaine qui doit le conduire au Bénin, au Ghana et au Niger, l’un des grands producteurs mondiaux d’uranium, a annoncé samedi l’agence iranienne Fars.
M. Ahmadinejad rencontrera les présidents de ces trois pays, dans le but de "signer des accords pour développer les relations économiques et politiques", a ajouté Fars sans plus de précision.
Le président iranien est attendu au Bénin dimanche après-midi "en sa qualité de président du Mouvement des non-alignés pour une visite officielle", a expliqué à l’AFP le ministre béninois des Affaires étrangères, Nassirou Arifari Bako.
"Il s’agit d’une visite d’Etat qui marquera le renforcement de la coopération entre les deux pays, une coopération naissante", a-t-il ajouté, précisant que "l’éducation, l’agriculture et surtout l’énergie" feraient partie des questions abordées.
Si la date de la visite au Ghana n’a pas été précisée, M. Ahmadinejad est attendu lundi au Niger pour une visite de deux jours, sa première dans ce pays désertique et pauvre, en vue "d’améliorer" la coopération entre les deux nations, selon des sources officielles à Niamey.
"Le président Ahmadinejad sera à la tête d’une très grande délégation et les deux pays discuteront de leur coopération en vue de l’améliorer", a expliqué à la presse l’ambassadeur d’Iran à Niamey, Mohammad Nikkhah, à l’issue d’un entretien avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou.
Selon le diplomate iranien, cette première visite d’Ahmadinejad au Niger "marquera un tournant dans les relations" entre les deux pays, créant "d’excellentes opportunités profitables pour les deux peuples".
Fin 2012, Niamey a critiqué le partenariat historique "très déséquilibré" avec la compagnie française Areva, qui exploite l’uranium depuis plus de 40 ans dans le nord du pays, et a réclamé des retombées plus importantes.
M. Ahmadinejad a déjà fait sept tournées en Afrique, visitant 11 pays africains, avec toujours, sauf en Egypte, des délégations économiques. Le motif de ces tournées était principalement de s’assurer de soutiens à l’ONU.
L’Iran est frappé par une série de sanctions économiques liées à son programme nucléaire, que les puissances occidentales et Israël soupçonnent, malgré les démentis de Téhéran, de dissimuler un volet militaire.
L’Iran a inauguré mardi deux mines d’extraction d’uranium pour fournir un nouveau complexe de production de yellow cake (concentré d’uranium), un pas de plus dans son programme nucléaire controversé, alors que les négociations avec les grandes puissances traînent en longueur.