Les membres du Réseau parlementaire de lutte contre la corruption, les infractions assimilées et pour la promotion de la bonne gouvernance au Niger ont entamé, hier matin à Niamey, une série de visites dans des institutions et organisations de la société civile du domaine. Les députés étaient, successivement, dans les locaux de la Haute autorité de lutte contre la corruption, les infractions assimilées (HALCIA) et de l’Ong Transparency International-Niger. Cette concertation amorcée vise une mise en commun des énergies pour endiguer le fléau qu’est la corruption et promouvoir la bonne gouvernance.
La délégation parlementaire a été chaleureusement accueillie, à la HALCIA tout comme à Transparency International-Niger, par les responsables des structures respectives entourés de leurs collaborateurs. Partout, les échanges ont porté essentiellement sur les cadres des activités et missions des parties, ainsi que leurs impacts face aux défis. Or, ces derniers (les défis) restent indéniablement énormes et suscitent «une mise en commun indispensable des énergies», selon le président de la HALCIA, M. Abdourahamane Gousmane soutenu par son vice-président qui, a proposé à l’instant la mise en place d’un groupe de travail pour l’élaboration des principes formels du partenariat en perspective.
Dans le même esprit, le Secrétaire Général de l’Ong Transparency International-Niger M. Maman Wada a déclaré qu’«aucune structure, prise individuellement, ne peut parvenir seule au bout de la corruption». Selon lui, la section nationale de Transparency International, l’ex Association nigérienne de lutte contre la corruption a aujourd’hui des clubs relais dans les 260 communes du Niger et dispose des cellules de participation citoyenne dans 32 communes. C’est dire que la collaboration avec le réseau des parlementaires en la matière permettrait d’avoir plus d’impact dans la prévention via la sensibilisation, du fait de la «proximité» des élus avec populations.
D’après la présidente du Réseau Mme. Alio Halima, les parlementaires membres du réseau (plus de 100 sur les 171 députés que compte l’Assemblée nationale) peuvent contribuer à ajuster le cadre législatif d’exercice des institutions et OSC du domaine, à travers les plaidoyers pour son amélioration. M. AlIO Halima s’est dit convaincue que la lutte contre la corruption se veut plus inclusive. Mme. Alio Halima, «C’est pourquoi le réseau parlementaire a jugé utile de mener cette série de visites, pour aller vers les acteurs partenaires, notamment la HALCIA (notre allié principal), cerner davantage leur cadre d’intervention et voir comment nous pouvons collaborer ensemble pour proposer des meilleures solutions au fléau», a-t-elle confié à l’issue de la visite. Pour la présidente du Réseau parlementaire de lutte contre la corruption, les infractions assimilées et pour la promotion de la bonne gouvernance, il n’y-a pas que la HALCIA et Transparency International-Niger qui sont concernées. «La lutte contre la corruption concerne tout le monde. Nous sommes là pour trouver des solutions, surtout en termes de prévention. Nous parviendrons certainement avec la conjugaison des
efforts. Nous allons renforcer davantage Transparency International-Niger et les autres structures de la société civile», a assuré la présidente du réseau parlementaire anticorruption.