Rencontre d’échanges au cabinet du médiateur de la république sur la situation universitaire : Me Ali Sirfi consulte des acteurs concernés dans la perspective d’une médiation
A l’initiative du Médiateur de la République, une réunion sur la situation académique universitaire s’est tenue, hier matin au cabinet du Médiateur à Niamey. La réunion a regroupé au tour de Me Ali Sirfi Maiga, les présidents des institutions de la République concernés par la question, ceux des structures rattachées, des représentants de la chefferie traditionnelle et des leaders religieux. Cette rencontre, la première du genre vise à trouver des solutions consensuelles à la crise qui secoue l’enseignement universitaire au Niger suite à la grève du Syndicat des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SNECS).
Dans ses propos introductifs lors de la réunion, Me Ali Sirfi Maiga, a rappelé la situation universitaire du moment en faisant remarquer que le service public universitaire connait un ralentissement inquiétant, du fait d’un malentendu entre le gouvernement et le Syndicat des Enseignants et Chercheurs du Supérieur. «Apres plusieurs rencontres entre le bureau du SNECS et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, aucun accord ne semble être trouvé. Ce qui a amené le SNECS a observé plusieurs arrêts de travail, dont la grève en cours qui est décrétée pour durer un mois, a indiqué le médiateur de la république. «Le service universitaire connait alors un disfonctionnement» a –t-il déploré.
Le Médiateur de la République a fait aussi remarquer que les différents arrêts observés pendant les années académiques 2017-2018 et 2018- 2019 font peser encore des retards cumulés sur l’exécution des différents programmes académiques dans les universités publiques. De ce fait, «il y’a lieu de s’inquiéter et de mener une réflexion, à l’effet d’endiguer la survenance d’une autre crise universitaire, dont les conséquences seront désastreuses sur l’avenir de l’école nigérienne en général, et de l’enseignement supérieur en particulier» a-t-il estimé. «En ma qualité de Médiateur de la République et conformément aux textes portant sur mon institution, j’ai estimé nécessaire de m’autosaisir de ce problème, et de chercher, des solutions solides et durables, pour une reprise des cours dans nos universités», a ajouté Me Ali Sirfi Maïga.
Cette réunion précise-t-il, consiste à trouver et proposer aux pouvoirs publics de notre pays, les remèdes convenables permettant de sauver le service public de l’enseignement supérieur, et de garantir aux jeunes Nigériens, une formation crédible et un avenir meilleur. Par le passe, a-t-il souligné, «mon cabinet, tout comme le CESOC, la CNDH, ont eu à entreprendre des initiatives similaires, destinées à résoudre les désaccords entre les partenaires et l’école. Nous allons, ensemble, nous nourrir de ces expériences et tracer les jalons d’un fonctionnement normal de nos institutions universitaires et éviter le spectre désastreux d’une année blanche» a annoncé Me Ali SirfiMaiga.
Pour le Médiateur de la République, le bras de fer qui oppose le SNECS au gouvernement nécessite des solutions urgentes dans l’intérêt de l’école nigérienne. A travers cette réunion, il s’agit donc pour Me Ali SirfiMaiga, de recueillir toutes les propositions idoines afin de mener une médiation qui déboucherait rapidement sur une reprise effective des cours dans les universités publiques du Niger.