Depuis que l’enregistrement sonore de l’entretient entre l’ancien président Tandja Mamadou et une délégation du MNDS-Nassara de Tahoua a été rendu public, la panique semble élire domicile dans les rangs des autorités de la 7ème République.
Cet état des faits est tout à fait normal car le ‘’vieux’’ (comme l’appèlent affectueusement les nigériens), n’a rien omit sur une question qui taraude l’esprit des nigériens depuis l’interruption brutale de son règne. De ces révélations, figure en bonne place, celle de la situation des caisses de l’Etat au 18 février 2013, date à la quelle, le commandant Salou Djibo a pris le pouvoir à travers un coup d’Etat. Sans ambages, l’ex-président Tandja Mamadou a précisé qu’à cette date, les comptes de l’Etat du Niger regorgent la rondelette somme de 400 milliards de FCFA.
Une somme qui traduit si besoin est, la bonne santé de notre économie à la fin de son deuxième mandat et une marge assez suffisante pour la concrétisation de nombreux projets chers à notre pays.
Mais malheureusement à la fin de la transition de Salou Djibo et même pendant ces trois premières années d’exercice du pouvoir par les autorités de la 7ème République, les nigériens n’ont observé aucun changement dans leur vécu quotidien et même sur la vie de la nation. Cette révélation gêne.
Elle est particulièrement gênante pour le Guri système, lui qui, héritant le pouvoir de la tristement célèbre junte de Salou Djibo a purement et simplement refusé tout audit de la gestion de ces militaires. La seule démarche entreprise pour détruire cette déclaration de l’ex-président Tandja c’est de tourner à dérision cette révélation par le truchement d’un organe de presse acquis à la cause (qui ne cesse de le traiter de tous les nom d’oiseaux depuis) afin de publier ce qu’il croit être la vraie situation des caisses de l’Etat.
Mais là, le stratagème ne pourra marcher car le document qui est actuellement en train d’être brandit n’a de mérite que d’être établi avec une célérité curieuse, le 21 février 2010, soit trois (3) jours après le coup d’Etat de Salou Djibo. Le reste n’est que chimère puisque la provenance de ce document est même douteuse : il n’y figure aucun élément qui permet de l’authentifier. Aucun cachet du trésor national ni encore la signature du trésorier national du moment, le feu Siddo Elhaj.
Et comme au Niger il est connu de tous que la fabrication de faux documents n’est qu’un jeu d’enfant, inutile de vous dire que cette tentative de présentation de la vraie situation des nos finances après le coup d’Etat de Salou Djibo n’est que caricaturale. La logique veut bien que la réponse à ces propos de Tandja Mamadou provienne de Salou Djibo lui-même, car étant encore vivant, il a toute la latitude pour se défendre.
Et justement pour élucider cette question, pour mieux éclairer la lanterne des nigériens, c’est plutôt une confrontation entre l’ex-président Tandja Mamadou et Salou Djibo qui est nécessaire. Toutes gesticulations du Guri système ne convaincront jamais les nigériens, eux qui lui ont proposé un audit de la transition afin de voir clair. Et comme Dieu ne dort pas, l’histoire est en train de ramener à la surface tout ce que le Guri système a enfui sous terre. Ainsi soitil !
