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G5 Sahel : pour des raisons financières, le Tchad rechigne à déployer ses soldats dans la zone des 3 frontières

Publié le mercredi 5 fevrier 2020  |  Actuniger.com
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© Autre presse par DR
Poste de commandement G5 Sahel
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Annoncé avec insistance par la France et le G5 Sahel, le déploiement d’un bataillon de 500 soldats tchadiens dans la zone des trois frontières (Niger, Burkina et Mali) va devoir attendre. Pour cause, Ndjamena invoque des raisons financières avant d’engager ses troupes.

Idriss Déby veut des sous pour prendre en charge le déploiement d’un bataillon de 500 de ses soldats dans les zones des trois frontières du G5 Sahel (Mali, Niger et Burkina). Très attendu pour faire face à la multiplication, ces derniers mois, des attaques terroristes dans cette zone, le déploiement de ce bataillon promis par le Tchad, a été officialisé au Sommet de Pau du 13 janvier et confirmé dimanche dernier par la ministre française de la Défense, Florence Parly, qui s’est d’ailleurs entretenue le 20 janvier dernier à Ndjamena avec le président tchadien.

L’engagement du Tchad qui a été déjà salué par ses autres homologues du G5 Sahel bute désormais à une requête de Ndjamena : la prise en charge de son coût opérationnel. Une question qui risque de retarder l’arrivée des guerriers tchadiens dans la zone, bien que le pays se dit déjà prêt à entrer en action. En manque de moyens, le G5 Sahel va devoir trouver les moyens financiers nécessaires pour prendre en charge ce déploiement à moins que la communauté internationale, et particulièrement la France, ne décide de mettre la main à la poche.

Du plomb dans l’aile

Lors du Sommet de Pau, il a été décidé de la mutualisation des efforts des forces nationales et étrangères présentes sur le terrain pour combattre efficacement les groupes terroristes qui opèrent dans la zone sahélo-saharienne. En ce sens, la France a annoncé un renforcement des effectifs de l’opération Barkhane, le lancement d’une nouvelle opération « Takuba » avec des forces spéciales européennes, ainsi qu’un déploiement d’un bataillon tchadien. Avec cette mise en attente du contingent tchadien, la montée en puissance des forces dans le fuseau central du G5 Sahel a du plomb dans l’aile car déjà, les pays européens ne se bousculent pas au portillon pour engager leurs forces spéciales. Pendant ce temps, les groupes terroristes multiplient les attaques au Mali au Niger comme au Burkina où ils s’en prennent désormais aux populations civiles. Plus que jamais, le G5 Sahel est dans l’expectative avec la gestion de ce dossier qui sera une des priorités du prochain président en exercice de l’organisation, le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, qui prendra, dans quelques semaines, le relais de son homologue burkinabé Roch Kaboré, dans le cadre de la présidence tournante.
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