Le gouvernement nigérien a adopté vendredi en conseil des ministres un décret portant constitution d’un fonds public au profit des soldats morts sur le champ d’opérations, a-t-on appris de source officielle à Niamey.
Selon un communiqué du gouvernement, "le présent projet de décret a pour objet la constitution d’un Fonds public au profit des ayants droit des agents des Forces de défense et de sécurité décédés ou disparus en service commandé avec engagement ou ayant succombé ou devenus invalides suite à des blessures survenues sur le champ d’opérations".
"C’est l’usufruit provenant des investissements du Fonds public qui sera utilisé pour appuyer et assister les ayants droit", a-t-on souligné de même source, précisant que cette décision "permettra d’honorer la mémoire des martyrs tombés sur le théâtre des opérations et de soutenir leurs ayants droit".
Pour rappel, le Niger a perdu plusieurs centaines de militaires dans des attaques terroristes menées depuis près de six ans, notamment par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, basé dans le bassin du lac Tchad, des mouvements djihadistes à partir du Nord-Mali, ainsi que des groupes terroristes et autres trafiquants de drogue qui écument le sud de la Libye.
Le pays a perdu en un mois 160 soldats dans deux attaques terroristes, dont celle contre le poste militaire avancé de Chinagodar (ouest), proche de la frontière malienne, le 9 janvier dernier, causant la mort de 89 soldats, le bilan le plus lourd que le Niger ait connu depuis l’arrivée des djihadistes dans le Sahel.