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L’OIM a aidé 61 migrants bloqués au Niger à rentrer au Ghana

Publié le mercredi 12 fevrier 2020  |  intellivoire.net
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© Autre presse par Pape Cire Kane/MSF
Des migrants et demandeurs d`asile à Assamaka, au Niger, proche de la frontière avec l`Algérie.
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L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé cette semaine 61 migrants bloqués au Niger à rentrer volontairement au Ghana, ce qui porte le nombre total de Ghanéens assistés à 1400 depuis 2017.
Les migrants sont rentrés du Niger par la route, où ils ont été bloqués sur le chemin de la Libye. À son arrivée à Accra, la capitale du Ghana, l’OIM s’est associée aux autorités locales pour fournir une assistance, y compris une aide en espèces – c’est-à-dire de l’argent de poche – pour répondre à leurs besoins immédiats, en particulier le transport vers leurs destinations finales.
Les rapatriés ont déclaré au personnel de l’OIM que les passeurs leur avaient présenté des offres « lucratives » pour les persuader de partir pour la Libye, malgré des risques bien connus.
« Le passeur m’a montré des photos de Benghazi, un endroit apparemment paisible où nous travaillerions », a expliqué un rapatrié, Koffi. « Une fois au Niger, la réalité était différente. Aujourd’hui, je suis heureux d’être de retour. Je ne conseillerais à personne de se lancer dans un tel voyage. »
Après leur retour, les migrants sont éligibles à une aide à la réintégration, qui peut inclure des conseils, une orientation vers des programmes existants et une assistance médicale et psychosociale. Les rapatriés peuvent également faire partie de projets communautaires collectifs où ils travaillent avec d’autres membres de la communauté et les rapatriés.
L’initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants a été lancée en 2017 pour aider les migrants du Ghana et de 25 autres pays africains bloqués le long des principales routes migratoires à rentrer chez eux et à réintégrer leur communauté.
Jusqu’à présent, plus de 300 migrants ont achevé leur processus de réintégration; 934 ont participé à des conseils de réintégration et 673 ont reçu un soutien psychosocial.
L’OIM travaille également avec ses partenaires pour sensibiliser aux dangers de la migration irrégulière et promouvoir des campagnes pour une migration sûre. Depuis 2017, 124 séances de sensibilisation ont eu lieu dans les communautés et les écoles, tandis que les émissions de radio et de télévision avec des messages similaires ont atteint environ 200000 Ghanéens à travers le pays.
« Nous continuons à travailler avec nos différents partenaires pour garantir que des lois et des politiques sont en place pour garantir que les gens ont accès aux droits et aux services de base ici au Ghana, et pour s’assurer que personne ne soit laissé pour compte », a déclaré Sylvia Lopez-Ekra, OIM. Le chef de la mission au Ghana a parlé des rapatriés.
« Nous devons encourager les communautés à accueillir les rapatriés et les aider à se réinstaller. Nous devons nous engager avec nos jeunes – qui sont l’avenir du pays et ont tendance à risquer leur vie pour trouver des pâturages plus verts ailleurs. »
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