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Vote du budget 2013 : l’ARN met à nu les farces du gouvernement
Publié le samedi 7 decembre 2013   |  Le Monde d’aujourd’hui


Le
© Autre presse par DR
Le Siège de l`assemblée nationale du niger


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La loi de finances 2014 vient d’être votée par l’Assemblée nationale par 70 voix Pour et 43 Contre. Il est équilibré à 1867.565.403.749 F CFA dont 63% de ressources internes et 37% de ressources extérieures. L’examen du projet de loi de finances a donné lieu à d’intense débat à l’hémicycle. Débats, suivis des explications de vote des différents groupes parlementaires composant le parlement.

Comme d’habitude, les explications de vote du président du groupe ARN, Abdoul-kadri Tidjani retient l’attention. Premier constat de l’ARN, le budget 2014 enregistre une augmentation de 27% par rapport à celui de l’année précédente. Or, à la date du 30 septembre dernier, ce budget est exécuté à hauteur de 51% selon Abdoul-kadri Tidjani qui cite des sources officielles du ministère des Finances. « A la même date le niveau d’exécution du budget d’investissement est de 39% en moyenne, avec seulement 23,8% pour l’hydraulique, 38% pour l’Agriculture et 26,2% pour les infrastructures économiques. Cela veut dire qu’au maximum les investissements réalisés seront autour de 350 milliards au lieu de 775 milliards budgétisés, très loin des 1.283 milliards prévus dans le PDES » , fait remarquer le président du groupe parlementaire de l’ARN.

En 2014, 37% des 1867.565.403.749 F CFA est attendu de l’extérieur, o, le budget 2013 ne laisse pas de bons souvenir sur la mobilisation des ressources externes : « à propos de ressources externes, qui sont essentiellement constituées d’emprunts projet et d’aides non remboursables, durant l’exercice 2013, le gouvernement n’a pu mobiliser que 34,8% de ses prévisions au 30 septembre 2013. En effet malgré toute la cacophonie qui est faite sur la mobilisation de ces ressources externes force est de reconnaître que beaucoup de difficultés existent à ce niveau. Une récente étude du PNUD fait ressortir qu’après les annonces de financement, l’administration publique met 3 à 6 mois pour identifier un projet, plus de 6 mois pour sa préparation et sa formulation, 6 autres mois pour son évaluation à priori, sa programmation et sa budgétisation. A cela il faut ajouter la difficile mobilisation des fonds de contrepartie.

Au total le gouvernement envisage de mobiliser plus de 703 milliards pour l’exercice 2014. Alors qu’en 2013 il franchira difficilement la barre des 350 milliards. » L’ARN croit connaître les raisons de cette faible mobilisation des ressources extérieures : « notre administration est contre performante parce qu’elle est gangrénée par la politique, les passe droits, l’iniquité et l’injustice. Comment une administration peut-elle être performante quand les critères de compétence et de mérite sont remplacés par celui de l’appartenance à un parti politique, quand des cadres de grande valeur et qui ont fait leurs preuves sont mis au “garage” par la seule volonté des princes qui nous gouvernent! » Les dépenses de prestiges et de fonctionnement de la présidence de la république et la primature prennent le pas sur les investissement et les secteurs sociaux de base.

« S’agissant des dépenses, il faut relever et déplorer dans cette loi de finances 2014 l’augmentation des charges du personnel. A titre d’exemple, il faut constater en 2013 qu’à la présidence de la République pour des dépenses du personnel prévues de 1,364 milliards, on a dépassé plus de 3,002 milliards, à la Primature pour des prévisions de 584 millions on est passé de 1,633 milliards. Allez-y comprendre » Les montants alloués à la gratuité des soins et aux contractuels sont en deçà des réels besoins, comment le gouvernement compte t-il régler cela ? Abdoul-kadri Tidjani s’inquiète : « il faut ajouter des arriérés de la gratuité des soins de plus de 22 milliards, alors que le budget n’a prévu que 8 milliards. Dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle, ce sont 279.730.760.450 qui ont été inscrits soit 15,5 1%, alors que les investissements dans ce secteur n’ont été exécutés en 2013 qu’à 40%, on est là encore loin des 25% des promesses.

De plus, l’insuffisance des inscriptions des pécules des contractuels où pour un besoin de 77 milliards, seuls 53 milliards ont été inscrits sur l’exercice 2014. Quant aux bourses des étudiants pour un besoin 9,545 milliards seuls 6,9 milliards ont été prévu. Toutes ces inscriptions insuffisantes illustrent parfaitement que les engagements pris par les autorités en place sont très loin d’être tenus. » De façon générale, les lois de finances du régime de Mahamadou Issoufou s’illustrent par une baisse constante du taux d’exécution : « lorsque nous faisons une analyse rétrospective sur le niveau d’exécution des lois de finances, on constate que de 2007 à 2011 le niveau de consommation des crédits oscille entre 84 et 60%. A partir de 2012 on tombe à 56%, pour 2013 avec la tendance actuelle il tournera probablement autour de 53%.

Ceci pour dire que les prévisions actuelles du budget 2014 ne sont pas réalistes et qu’elles connaitront irrémédiablement le même sort qu’en 2013. » Comme on le voit, le gouvernement de Brigi Rafini est resté conforme à la logique du Guri system : beaucoup d’annonce, trop d’annonce et rien de concret. C’est par ce moyen que Guri est arrivé au pouvoir, donc pas étonnant qu’il gère de cette manière. Que Dieu sauve le Niger et son peuple.

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