La campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2019-2020 n’a pas véritablement répondu aux atteintes des populations nigériennes. Les missions ministérielles de pré-évaluation de cette campagne qui avaient sillonné toutes les régions du Niger ont conclu que les productions agricoles de cette année n’ont pas été bonnes, elles sont plutôt « moyennes ».
Quant à la situation pastorale, elle est « bonne dans la zone agricole » mais « mauvaise à passable dans les zones agro-pastorales et pastorales ».
Ainsi, il ressort de la communication faite en conseil des ministres du 14 février dernier sur ces missions ministérielles de pré-évaluation de la campagne agricole par le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et de l’élevage, que « 4 409 villages agricoles sur 11 726 sont déficitaires ». Des données qui représentent « 5 987 092 personnes » en situation de vulnérabilité alimentaire.
Un déficit qui s’explique selon la communication du ministre d’Etat Albadé Abouba en raison des « sécheresses, des attaques parasitaires et des inondations ».
Il ressort toujours des conclusions de ces missions ministérielles que la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2019 est caractérisée par des « précipitations favorables à la croissance et au développement des cultures dans la majeure partie de la zone agricole et défavorable dans certaines zones agropastorales et pastorales ».
Une campagne qui caractérise également par « une situation phytosanitaire marquée par la persistance des infestations dans plusieurs localités du pays dont l’ampleur des dégâts a été forte surtout pour la mineuse de l’épi, et ce, malgré les différentes interventions effectuées », rapportent les conclusions du conseil des ministres du 14 février 2020.
A celles-ci s’ajoute « une baisse généralisée des prix des denrées alimentaires sur les marchés par rapport à la même période de l’année passée et des termes de l’échange en faveur de l’éleveur ».
La communication du ministre d’Etat à l’agriculture a fait cas aussi du bilan fourrager qui est « déficitaire de l’ordre de 11 328 258 tonnes de matière sèche, affectant 1 188 349 personnes, soit un total de 135 115 ménages ».
Les populations pastorales à risque dans ces zones représentent « 676 261 personnes, soit un total de 79 913 ménages », a conclu la communication du ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et de l’élevage.