Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Fermeture des frontières terrestres du Nigeria : Salou Djibo propose des pistes de sortie de crise à la Cédéao

Publié le mardi 18 fevrier 2020  |  actuniger.com
Le
© AFP par DR
Le général d’armée Djibo Salou, président de la Fondation Salou Djibo
Comment


Les ministres en charge du commerce de plusieurs pays membres de la Cédéao se sont réunis le samedi 15 février à Ouagadougou, pour évaluer les impacts de la fermeture des frontières terrestres du Nigéria aux marchandises. A cette occasion, le président de la Task-force de la Cédéao pour la libre-circulation des biens et des personnes, l’ancien chef de l’Etat Salou Djibo, a fait part de certaines mesures qui pourraient permettre une sortie de crise.

La fermeture partielle des frontières terrestres du Nigeria n’affecte pas que les pays voisins immédiats du géant ouest-africain. Dans l’espace communautaire, les effets de cette décision de Muhammadu Buhari, entrée en vigueur depuis le 20 août, se font également sentir et portent un grand coup à l’intégration économique sous-régionale. C’est pour trouver une solution à cette situation qui ne que perdurer, que les ministres en charge des commerces du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Niger, du Nigeria et du Togo, se sont réunis le samedi 15 février à Ouagadougou au Burkina Faso.

A l’ordre du jour de cette rencontre initiée par la Commission de la Cédéao, évaluer la situation suite à cette fermeture des frontières terrestres aux marchandises et proposer des pistes de sortie de crise. En clair et comme l’a rappelé le président de la Commission, Jean Claude Kassi Brou, à l’ouverture de la réunion de haut niveau, il s’agit « de parvenir à une solution acceptable par toutes les parties et proposer des actions pour la réouverture rapide des frontières terrestres du Nigeria pour la libre circulation des marchandises ». Selon le président de la Commission, les acquis de la zone de libre échange de la CEDEAO soit un vaste marché de 370 millions d'habitants sans droit et taxes, sont fragilisés par la fermeture des frontières terrestres aux marchandises entre les 3 pays: Niger, Nigeria, Bénin depuis le 20 août 2019. « Ce corridor participe à plus de 65% au commerce intra régional » a indiqué Jean-Claude Kassi Brou, qui n’a pas manqué de rappeler que la libre circulation des biens et des personnes est le fondement même de tout processus d’intégration économique.

Les propositions de la Task Force

Lors de cette réunion, le président de la Task-force de la Cédéao pour la libre-circulation des biens et des personnes, le général Salou Djibo, a émis une série de propositions de solutions qui s’inspirent en grande partie de celle déjà faites par le comité tripartie Bénin-Niger-Nigéria qui s’est penché déjà sur la même situation. Il s’agit, notamment, du déploiement de la carte nationale d'identité biométrique permettant de doter un plus grand nombre de citoyens d'un document de voyage simple à coût réduit ; de l'organisation de patrouilles conjointes le long des frontières, de la création d'un comité suivi évaluation des trois pays, et de la création d’un comité de facilitation des échanges.

Selon l’ancien chef d’Etat nigérien, il est essentiel de « dégager des actions qu'il est possible de mettre en œuvre rapidement pour rétablir la confiance entre les pays concernés et établir un échéancier connu de tous à l'avance ». D’après un rapport de la Task-force, les pertes sont catastrophiques pour les pays de la sous-région.

Après leurs réunions, les ministres ont adopté certaines recommandations qui ont été portées à l’appréciation du président burkinabé, Roch Marc Christian Kabore, qui est également le Champion de la libre-circulation de la Cédéao. Il reste maintenant à se consacrer à la mise en œuvre des actions convenues et à attendre la réaction du Nigeria. Jusqu’à présent, l’administration de Buhari semble peu pressée de rouvrir les frontières du pays en invoquant des impératifs économiques et sécuritaires.

Commentaires