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Maradi : Le potentiel forestier du département d’Aguié confronté à de multiples défis

Publié le mercredi 26 fevrier 2020  |  Le Sahel
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Le département d’Aguié fait partie des zones de la région de Maradi où le potentiel agro-forestier est extrêmement important. Ce département dispose de trois forêts classées d’une superficie totale d’environ 14.222 ha reparties entre Dankada-dodo ; Dan-gado et la forêt classée de Bakabé. Ces trois principales forêts étaient classées depuis 1951. Elles sont soumises à un régime restrictif en ce qui concerne les droits d’usage coutumier.

Ces forêts qui, jadis étaient denses et riches en diversité biologique, se trouvent aujourd’hui confrontées à des multiples contraintes liées à la surexploitation de ses ressources ligneuses ; la perte de la fertilité de ses sols due aux diverses formes d’érosion

hydrique et éolienne ; la colonisation de plus en plus croissante de ces espaces forestiers par des plantes envahissantes notamment le sida cordifolia ; la perte de la diversité floristique ; la diminution de la régénération naturelle assistée ; le manque de plan de gestion de ces ressources forestières dû à l’insuffisance d’allocations financières tant nationales que locales. En effet, par le passé, il y avait rien que pour la flore plus de 21 espèces ligneuses, plus de 10 espèces pour les herbacées et plus de 10 espèces pour la faune.

Cependant, pour inverser cette tendance de la dégradation continue de l’environnement, le Directeur départemental de l’Environnement, le Colonel Boubacar Mamane estime qu’il y a lieu d’entreprendre diverses mesures d’aménagement. L’une des stratégies est de lutter efficacement contre les plantes envahissantes en l’occurrence le sida cordifolia qui est une plante nuisible, encombrante avec des répercutions sur la santé animale. Dans cette lutte, l’Etat n’est pas seul parce qu’il y a des partenaires qui l’accompagnent comme par exemple le PRODAF. Par ailleurs, des actions de restauration des terres sont indispensables pour les forêts qui sont en train de subir les effets de la désertification comme l’érosion hydrique et éolienne. Il faut de ce fait entreprendre des actions de restauration de ces sols à travers la confection de petits ouvrages qui maintiennent la fertilité des sols. Il faut aussi penser à la production et à la plantation d’arbres pour préserver les forets. En outre, la régénération naturelle assistée est aussi une solution efficace pour renfoncer le couvert végétal.

Par rapport aux activités de récupération des terres, le Colonel Boubacar Mamane précise que le département d’Aguié est un département petit et cloitré où les interventions de l’Etat et des partenaires sont timides. «En 2019, c’est au total 30 ha qui ont été récupérés à travers le budget national. Ce qui est une goutte d’eau dans un océan. Comme partenaires, il n’y a que Save the children et le PRODAF qui interviennent à Aguié»,

précise le Colonel Boubacar Mamane.

En matière de potentiel dans le domaine de la pêche, le Directeur départemental de l’Environnement souligne qu’Aguié dispose d’une mare permanente et de plusieurs mares non permanentes. La pêche n’attire pas les populations du département d’Aguié. Par contre, c’est l’apiculture qui est très développée dans le département d’Aguié où il existe des coopératives à Tchadoua et dans la ville d’Aguié.


Hassane Daouda, Envoyé Spécial
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