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Le président du PNDS-TARAYYA continue à battre sa campagne électorale déguisée

Publié le mercredi 26 fevrier 2020  |  nigerdiaspora
Bazoum
© Autre presse par DR
Bazoum Mohamed
Ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses
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Après un temps de répit, le président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) et ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed a repris ses sorties à l’intérieur du pays. Au cours de la semaine écoulée, il s’est rendu dans plusieurs localités de la région d’Agadez. Officiellement présentées comme des «tournées de prise de contact avec les militants du parti», ces sorties intempestives et tonitruantes du président du PNDS-TARAYYA ne sont, ni plus ni moins, qu’une campagne électorale déguisée. A toutes les étapes, l’homme anime des meetings en tant que candidat déclaré de son parti à la prochaine élection présidentielle. Tous ceux qui interviennent lors de ses meetings annoncent clairement leur détermination à faire de lui le prochain président de la République.

Des militants du PNDS-TARAYYA l’accueillent avec des tenues portant son effigie et des slogans de campagne électorale. Qu’est-ce qu’il faut de plus pour un meeting de campagne électorale ? Malheureusement, le Président de la République Issoufou Mahamadou, qui a prêté le serment confessionnel de respecter et faire respecter la Constitution et les lois de la République, ne trouve rien à redire dans cette violation manifeste de la Constitution et des textes électoraux à laquelle se livre allègrement le président du PNDS-TARAYYA. Malheureusement aussi, les institutions de la République, qui doivent veiller au respect strict des règles du jeu en matière électorale, font comme si de rien n’était, leurs responsables et membres craignant sans doute plus la colère du tout-puissant candidat du PNDSTARAYYA que l’histoire à laquelle ils rendront des comptes un jour. Malheureusement aussi et encore, les organisations syndicales et de la société civile, qui ont la lourde mission de défendre l’édifice démocratique, se complaisent dans un silence troublant et complice. Malheureusement enfin, l’opposition politique, qui espère pourtant conquérir le pouvoir en 2021, laisse faire et rêve sans doute d’un miracle pour arrêter un régime qui a décidé de marcher sur tous les principaux légaux et normaux pour se maintenir au pouvoir. Sinon, par quel moyen cette opposition, qui est déjà maintenue hors du processus de l’organisation des élections, pense-t-elle triompher face à un pouvoir dont le candidat bat ouvertement campagne à plus d’un an des élections et utilisant des moyens et attributs de l’État ?

De quoi l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane et les autres leaders de l’opposition, jouissant de leur liberté d’aller et de venir, ont-ils réellement peur pour rester dans une telle impuissante position ? On peut aussi se demander de quoi a peur le PNDS-TARAYYA, qui clame haut et fort être le plus grand parti du Niger, pour ne pas attendre que la campagne soit ouverte pour tous les partis politiques avant de commencer sa campagne.
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