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Amères vérités : Le fardeau est trop grand pour Noma Oumarou, car il sait qu’il n’a ni légitimité ni légalité, mais plutôt le ministère de l’Intérieur

Publié le mercredi 26 fevrier 2020  |  nigerdiaspora
M.
© Autre presse par DR
M. Mohamed Bazoum, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur
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Le Moden Fa Lumana Africa est sans aucun doute un parti politique solide. Tout comme le ministère de l’Intérieur est dans un rôle dégradant, antirépublicain et fort porteur de périls majeurs. Il fau dire les choses telles qu’elles sont : il travaille à déstabiliser le Moden Fa Lumana Africa, en abusant des pouvoirs conférés par la République pour attribuer à l’ancien président par intérim de ce parti, Oumarou Noma, un statut et une légalité aussi fausses que le mariage entre le lapin et le poisson. Ce que fait le ministère de l’Intérieur par le biais de son secrétaire général, un certain Idder Adamou que l’on dit être là indépendamment de la volonté de Mohamed Bazoum qui aurait voulu, depuis longtemps mettre un terme à son contrat – le bonhomme est admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis plus de deux ans – est non seulement scandaleux, mais c’est remuer la queue du diable. Car, à force de les provoquer, de les pousser jusque dans leurs derniers retranchements, dans le déni total du droit et de la vérité, le parti et ses militants sont aujourd’hui au bord de la révolte. Ils se disent prêts à tout, mais ils n’accepteront pas que Idder Adamou, pas plus que quelqu’un d’autre, … Ils ont raison et leur révolte, si elle advient, de quelque manière que ce soit, si ça n’a pas commencé, a de très belles raisons. Les voici :

1. Le 4 août 2019, après une procédure suivie à la lettre conformément à ses statuts et à son règlement intérieur, le parti convoque son 4e congrès statutaire à Niamey. Entre temps, Oumarou Noma, son président intérimaire à l’époque, s’y oppose et propose Dosso pour accueillir ledit congrès. Une majorité d’une soixantaine de membres du bureau politique national se dégage pour Niamey, contre six pour Dosso. Malgré tout, le bonhomme refuse de se plier à la décision souveraine du bureau politique nationale. Or, les décisions du bureau politique se prennent à la majorité des membres présents et s’imposent à tous, sans exception.

2. Le congrès réunit 266 présidents de communes, 63 présidents départementaux, 63 présidentes des femmes, 63 présidentes des Phénix, 63 présidents des jeunes, deux conseillers par région et 235 membres du Bureau Politique.

3. Oumarou Noma, financé par, on ne sait qui alors que sa situation financière est lamentable, entre en rébellion et convoque un congrès parallèle à Dosso, la même date qui ne réunira même pas le 10e des délégués du parti. Par contre, le congrès régulier convoqué par le bureau politique national pour Niamey fera plus que le plein : la quasi-totalité des membres du Bureau Politique, tous les neuf présidents de régions et de la diaspora, tous les présidents départementaux, tous les présidents des structures de masse, tous les 25 députés. Les choses se passent de tout commentaire.

4. Idder Adamou, toujours lui et non le ministre d’État, Mohamed Bazoum en personne, signe deux lettres controversées pour prétendre que la légalité est à Noma Oumarou et la légitimité, du côté du Moden Fa Lumana Africa. La mauvaise foi est notable, mais le parti du chef de file de l’opposition va faire contre mauvaise fortune, bon coeur en décidant de reprendre, dans un esprit républicain, ce congrès plus que légal et légitime.

5. Depuis le 13 juillet 2019, Oumarou Noma n’est plus le président régional de Dosso, ce qui lui enlève son titre de vice-président du Bureau politique du parti. Et selon des sources proches de Lumana, il n’est pas membre du parti depuis le 26 juillet, conformément aux articles 161, 162 et 163 des statuts.

6. Dans cette reprise forcée à laquelle le ministre de l’Intérieur et/ou son secrétaire général oblige le parti du chef de file de l’opposition, la conférence nationale extraordinaire a été convoquée par les 2/3 de des membres du Bureau politique national, conformément à l’article 56, alinéa 4.

7. La conférence nationale extraordinaire a été tenue le samedi 21 décembre 2019, en vue de décider du congrès que Idder Adamou a contraint le Moden Fa Lumana Africa à refaire. Elle a fait le carton, comme jamais auparavant. Pour un quorum de 146 membres valables pour entériner les travaux, la conférence nationale a réuni 254 membres sur 289. Mais, c’est sans compter jusqu’où peut aller la mauvaise foi et la volonté de nuisance.

En conclusion, c’est un jeu de dupes dans lequel on ne sait plus si c’est Noma qui travaille pour le ministre de l’Intérieur ou si c’est ce dernier qui travaille pour Noma. La mauvaise foi est si forte, si prononcée qu’Idder Adamou l’étale dans ses correspondances. Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Mohamed Bazoum est-il bien derrière ces lettres signées par le secrétaire général dudit ministère, Idder Adamou ? Ce n’est pas évident. Qu’à cela ne tienne ! C’est même pipe, même tabac, dit-on. Ce qui est certain, le parti pris est manifeste, les manigances et les desseins sont clairement perçus par tout le monde. Le fardeau est trop grand pour Noma Oumarou qui sait, à tous points de vue, qu’il n’a ni légitimité ni légalité, mais plutôt le ministère de l’Intérieur dans sa poche.
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