Au cours d'une rencontre avec la presse française, vendredi matin à Paris, peu avant l'ouverture des travaux du Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM.
Issoufou Mahamadou, a réagi à la disparition de Nelson Mandela. Dans une déclaration faite devant un parterre de journalistes, le Président Issoufou Mahamadou s'est dit ému par la perte de cet homme qu'il considère comme étant ''un des plus grands hommes du XXème siècle''. Par la même occasion, le Chef de l'Etat a salué l'intervention de la France en Centrafrique face à la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays.
S'exprimant sur le décès de Nelson Mandela, le Chef de l'Etat n'a pas caché sa grande consternation. ''Nous sommes tous tristes, l'Afrique vient de perdre un grand homme, un géant. Et pas seulement l'Afrique, mais aussi le monde entier. Nelson Mandela peut être considéré comme le plus grand homme politique du XXème siècle. Un exemple pour nous tous. Il a été embastillé pendant 27 ans, il s'est battu pour la restauration de la dignité humaine. Libéré, il a pardonné, il s'est attaché à réconcilier deux camps antagonistes'', a-t-il souligné.
En effet, a déclaré le Président Issoufou Mahamadou, "c'est toute l'Afrique qui subit une grosse perte, celle d'une icône, dont l'engagement politique, la clairvoyance politique, la grandeur dans l'empathie, resteront gravées à jamais dans les mémoires comme références et sources de fierté".
Le Chef de l'Etat a ajouté que la lutte anti-apartheid menée par Nelson Mandela ''a été décisive dans la formation d'une conscience africaine pour la libération politique de l'Afrique. De même, qu'elle aura en même temps fait avancer la civilisation universelle vers les valeurs d'égalité et de progrès qui fondent le monde d'aujourd'hui".
Affirmant que le Président Nelson Mandela aura été l'un des plus grands hommes politiques du 20ème siècle, le Chef de l'Etat a adressé, en cette douloureuse circonstance, au gouvernement ainsi qu'au peuple sud- africains, si durement éplorés, ses condoléances les plus attristées. Pour marquer la solidarité et la compassion du Niger, a-t-il annoncé, le gouvernement a décidé de mettre en berne les drapeaux pour une période de trois jours sur l'ensemble du territoire national en signe de deuil national.
Répondant à une question relative à l'intervention française en Centrafrique, SEM. Issoufou Mahamadou s'est exprimé sans ambages : ''Je m'en réjouis, comme beaucoup. Elle est soutenue par l'ONU, il fallait arrêter les exactions, il y avait urgence'', a-t-il répondu. ''La France reste en effet incontournable, elle l'a prouvé au Mali, mais elle n'agit pas tout à fait seul ; elle a l'appui du conseil de sécurité de l'ONU, elle est soutenue par ses partenaires européens et accueillie à bras ouvert par les Africains'', a-t-il ajouté.
Par rapport aux attentes sur les décisions du Sommet franco-africain, le Chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de ne pas perdre de vue les relations entre la sécurité et le développement. ''J'attends de ce sommet qu'il confirme la prise de conscience de tous du lien entre sécurité et développement. Si, à court terme, le renseignement et les capacités opérationnelles sont nécessaires face au terrorisme, à long terme, la solution c'est le développement. Le principal allié du terrorisme, c'est la pauvreté, qui est le terreau du fanatisme'', a conclu le Président Issoufou.
Assane Soumana, envoyé spécial