Le respect de l’éthique et de la morale dans les rapports entre les citoyens d’une communauté et dans l’exercice du pouvoir public , est gage , d’une part, de la cohésion sociale et d’autre part, de la réussite d’une gouvernance.
Selon les philosophes, l’éthique est une discipline portant sur les jugements moraux . C’est une réflexion essentielle sur laquelle, un peuple pourrait établir des normes de conduite, définir ses droits, ses devoirs et ses limites dans la société. L ‘éthique a pour but dans une société de définir ce qui doit être acceptable, conforme à la morale.
Pour les scientifiques, les juristes les médecins, les physiciens, l’éthique est un questionnement qui tend vers tout ce qui est bon pour la vie en société, conforme à la morale. C’est une compétence. L ‘éthique cherche à faire la différence entre le mal et le bien. La déontologie renvoie au respect des règles établies conformément aux principes moraux .
Certes l’éthique n’est pas le droit mais le non-respect de l’éthique peut conduire aux violations des droits humains et engendrer des conséquences néfastes dans la vie en société.
Les règles de droit , la conduite des affaires publiques , inspirées par l’éthique et la morale commune, sont de nature à amener les gouvernés à beaucoup plus respecter les gouvernants que par le fait de la contrainte . Donc à réussir une bonne gouvernance sans violence.
Par contre, le non-respect de l’éthique et de la morale, dans la conduite des affaires publiques, de la communauté, peut conduire à des comportements , déviants de la part des dirigeants, non conformes à l’éthique et à la morale commune. Les gouvernés pourraient en ce moment être amenés à réagir par la révolte, par le non-respect des gouvernants.
Les combines, les magouilles, les ruses , les règlements des comptes , l’injustice sociale, sont des pratiques qui s’écartent de l’éthique et de la morale, elles sont sources des frustrations et des désastres dans une société, dans un pays.
L ‘usage du pouvoir, autoritaire , de la ruse, de l’injustice sociale, de la force non justifiée , dans l’exercice du pouvoir public peut créer la crainte des pouvoirs publics par les administrés et non le respect.
Le respect s’acquiert à travers le respect de l’éthique et de la morale dans l’exercice du pouvoir public , ce qui fait même après avoir quitté le pouvoir, les citoyens continueront , à respecter l’homme du pouvoir, après sa cessation de fonction , à aussi respecter sa mémoire après sa mort.
L ‘homme public intègre, honnête, juste , ne meurt jamais, il est toujours présent dans l’esprit de son peuple. L’homme du pouvoir qui a exercé le pouvoir public avec l’ éthique et la morale reste toujours présent dans l’esprit des ses concitoyens.
Les citoyens lambdas pieux, respectueux de nos valeurs socio-culturelles sont plus écoutés , plus respectés que certains détenteurs des pouvoirs publics deviants , malhonnêtes, aussi, même après leur mort, la communauté se rappellera toujours de leurs bienfaits.
Par contre celui qui exerce le pouvoir politique en deçà de la morale, le jour où il quitterait le pouvoir, il ne sera plus craint , ni respecté par sa communauté.
Un dirigeant politique ou un chef d’entreprise , qui entretiendrait la crainte, la terreur, la courtisanerie , dans l’exercice de son pouvoir ou la gestion de son entreprise, que lui confère la loi, la société , risquerait de récolter des échecs et de perdre et le respect et la crainte, après la cessation de la fonction publique ou de celle de manager d’entreprise. Ces comportements des citoyens à l’égard de leurs oppresseurs s’appliquent aussi bien à certains leaders d’opinion deviants .
Le respect de l’éthique et de la morale sont sources de la réussite d’une gouvernance politique et de respect dans la société en général.
La politique est l’art de bien gérer la société dans sa diversité culturelle et éthenique, en vue de tendre vers le développement économique et social des citoyens , dans la concorde sociale, dans l’unité nationale, dans le fair-play, dans le respect de son prochain .
Pour y parvenir , il faudrait respecter les valeurs socio-culturelles de la société dans laquelle on vit , l’éthique et la morale .
La morale est un ensemble des valeurs et des principes qui permettent de distinguer le bien du mal, l’acceptable de l’inacceptable.
La morale est un des éléments essentiels de la vie en société.
L’éthique est une réflexion argumentée afin de bien agir dans la société conformément aux principes de la morale. C’est un questionnement sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient guider nos actions ,nos manières d’agir, face certaines situations dans le but d’agir conformément aux dits principes moraux .
Les agents publics qui usent de leur position sociale, pour detourner les biens publics de leur vraie destination, les médecins qui font des faux diagnostics, qui gonflent des devis des évacuations sanitaires en vue de tirer bénéfice, les ministres qui exigent 10% des montants des marchés publics avant d’apposer leurs signatures sur les contrats de marchés publics , les députés qui font des chantages à l’exécutif , qui exigent se faire payer avant d’adopter un projet de lois, les forces des défense et de sécurité qui rançonnent les honnêtes citoyens sur les axes routiers, des citoyens qui profitent de leur position sociale pour porter des fausses accusations sur des honnêtes citoyens, des hommes de lois qui exigent de l’argent pour dire le droit, des inspecteurs généraux des services, des inspecteurs d’impôts, ou inspecteurs généraux d’Etat, qui exigent de l’argent pour dissimuler les preuves de délit de détournement du dernier public , ou de fraude fiscale , des responsables publics qui usent de leurs positions statutaires pour abuser des femmes d’autrui, ect tous ces comportements, ces pratiques, s’écartent de l’éthique et de la morale et constituent un danger pour la cohésion sociale et le développement économique et social du pays. Ils participent au retard qu’accuse le pays dans le développement économique et social.
Une société où l’éthique et la morale sont bafouées, est une société vouée à l’échec. C’est pourquoi il est impérieux que nos leaders d’opinion, les chefs religieux, les animateurs de la société civile, les responsables des organisations politiques, les leaders syndicaux , les détenteurs des pouvoirs publics, se devraient de s’investir afin que nos valeurs socio-culturelles empreintes de l’éthique et de la morale, soient respectées.
Faute de quoi notre société tendrait vers des échecs regrettables car la nature , Dieu le plus puissant, ne pardonnent jamais des actes non conformes à l’éthique et à la morale dans une société des croyants.