Le Niger est confiant dans la possibilité de parvenir à un partenariat équilibré avec Areva sur l'exploitation de ses deux mines d'uranium déjà en production, a déclaré vendredi le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Le pays prévoit de démarrer l'exploitation d'une troisième mine, Imouraren, au plus tard début 2016, a-t-il ajouté.
Le Niger a lancé récemment un audit des mines exploitées par le géant français du nucléaire sur son sol, dont il estime qu'il ne tire pas assez de bénéfices.
"Les négociations avancent normalement. Notre objectif est d'équilibrer les relations entre nous et Areva", a déclaré à des journalistes Mahamadou Issoufou en marge du sommet de l'Elysée sur la sécurité et la paix en Afrique.
"Nous sommes engagés depuis 40 ans dans un partenariat stratégique avec cette compagnie et pour que ça dure il doit être équilibré", a-t-il ajouté, précisant que cet accord serait "certainement" équilibré et conclu avant la fin de l'année.
Le président nigérien, dont la France a récemment salué le rôle dans la libération des quatre otages d'Areva, a également déclaré que la mine d'Imouraren entrerait selon lui en exploitation "fin 2015, début 2016".
L'ouverture de cette mine, dont la capacité de production est estimée à 5.000 tonnes par an, doit faire du Niger le deuxième producteur mondial d'uranium derrière le Kazakhstan.
Le contrat actuel de 10 ans pour l'exploitation des deux premières mines arrive à son terme fin 2013. Niamey espère profiter des discussions sur son renouvellement pour augmenter ses recettes tirées de l'uranium, qui n'ont représenté l'an dernier que 5% environ du budget.
Des manifestations ont récemment rassemblé plusieurs milliers de personnes dans le pays pour appuyer le gouvernement dans ces négociations.
Situées dans la région minière d'Arlit, les deux coentreprises entre Areva et l'Etat nigérien, Somaïr et Cominak, produisent environ un tiers du combustible utilisé par le parc nucléaire français. (John Irish, avec Marion Douet, édité par Yves Clarisse)