Dans une déclaration sur la situation nationale du Niger, la Commission nationale des droits humains (CNDH) a salué « l’audit diligenté par le ministre de la Défense nationale, relativement à la traçabilité et à l’efficacité de la dépense publique militaire ».
Cet audit selon le gouvernement, relève des insuffisances dans les procédures de passation des marchés ainsi que dans le suivi de leur exécution au sein de ce département ministériel.
Face à ces résultats, la CNDH encourage le président de la République à donner une suite judiciaire à cet audit.
Dans un communiqué publié le 27 février 2020, le gouvernement avait déjà décidé de sanctionner les personnes impliquées dans ces irrégularités. Entre autres, de prendre les sanctions administratives appropriées à l’endroit des agents publics incriminés et de renforcer en compétence l’administration des marchés du ministère de la Défense. Aussi, de faire rembourser les montants indûment perçus soit en raison de surfacturation soit au titre des paiements de service et livraisons non effectués ou partiellement effectués ; et de transmettre aux tribunaux compétents les dossiers des fournisseurs qui refuseraient de s’exécuter.
Par ailleurs, le CNDH soutient que les drames d’Inatès, de Chinégodar et bien d’autres qui ont endeuillé le Niger requièrent que les responsabilités soient situées, pour respect à la mémoire des forces de défense et de sécurité et de toutes les victimes civiles y compris les femmes et les enfants, fauchés par les forces du mal.