Ces derniers temps, circule concomitamment à l'enregistrement de Tandja, un autre enregistrement portant sur les élucubrations d'un psychopathe dénommé Ahallawé, qui s'était fendu dans une interview sur les antennes de la BBC Haoussa, en y racontant des histoires qui font dormir débout l'auditeur.
Décidément, depuis le départ du Lumana /FA de la mouvance présidentielle pour regagner les rangs de l'opposition, après le ''printemps'' de la stratégie des tracts anonymes, lâches et irresponsables, pour faire passer dans une certaine opinion publique nationale des messages d'un autre âge, car portant sur des considérations particularistes et antirépublicaines, on en vient à présent aux enregistrements sonores pour tenter de salir l'honorabilité des autorités de la Septième République que l'on va jusqu'à qualifier de '' trafiquants de drogue et d'otages'' dans cette sortie médiatique qui aura réuni tous les ingrédients de ce que l'on peut appeler dérives médiatiques, au nom de la liberté d'ex pression consacrée par notre loi fondamentale.
Sans que cela eût ému les citoyens nigériens qui ont pourtant accordé leur confiance à l'équipe dirigeante actuelle traînée dans la boue par les manoeuvres de certains milieux politiques désormais en perte de confiance dans l'opinion publique nationale ! Jamais de mémoire de Nigérien, l'on n'avait assisté au Niger à une telle descente dans les égouts de la politique, fût-elle la politique politicienne, pour vilipender, publiquement et gratuitement, un président de la république en exercice au nom d'une prétendue liberté d'expression, sans que l'auteur ou les auteurs de ces actes soient inquiétés outre mesure. Les potentats de la Cinquième République auraient rougi pour moins que cela et auraient envoyé ces auteurs de crime de lèsemajesté derrière les barreaux pour des longs mois, et nous sommes bien placés pour le savoir.
Pour moins que cela, pour des peccadilles, le Conseil Supérieur de la Communication de Mariam Keïta avait censuré définitivement ''l'Opinion'', ancêtre de ''Opinions'' d'aujourd'hui. Sous ces princes grincheux et frileux à la moindre critique, la presse indépendante nigérienne avait payé le prix le plus fort dans sa mission fondamentale de participation au débat démocratique national. Que l'on se comprenne bien, nous n'en appelons pas à une remise en question de ce droit fondamental qu'est la liberté de presse dans notre pays, nous tenions simplement à souligner et à rendre un vibrant appel à la grandeur d'âme, à la magnanimité des autorités actuelles qui restent, malgré tout, flegmatiques, imperturbables face aux immondices qui sont proférés contre elles et leurs proches.
" Sans la liberté de diffamer, il n'y a point d'éloge flatteur ", avait écrit trois siècles plus tôt l'auteur du ''Mariage de Figaro'', Beaumarchais. Pour revenir à cet enregistrement, il nous plaît simplement de rappeler qu'elle était l'oeuvre d'un déséquilibré mental comme toute société humaine en regorge en son sein, car il faut de tout pour faire un monde. Le drame humain ne réside pas dans la perte de raison chez une personne, comme l'avait montré magistralement le célèbre Anthropologue français, Michel Foucault, dans son didactique ouvrage '' Surveiller et punir''. Selon lui, la folie est une partie intégrante de notre humanité. Le drame en luimême, c'est la méchanceté des uns et des autres à vouloir exploiter les maux dont souffrent certains hommes pour parvenir à leurs fins personnelles, car il n'y a vraiment pas de limites dans le vice.
Des fous, on s'en est servi à toutes les époques de l'histoire et dans toutes les aires de civilisation que l'humanité a connues, pour faire passer des messages qu'une ''bouche normale'' aurait de la gêne à tenir. Même les rois avaient leurs fous pour sonder les esprits face à telle situation ou telle situation. C'est en cela que le cas d'Ahallawé est intéressant puisqu'il porte l'incestueux message des milieux politiques qui l'ont instrumentalisé pour les besoins de leur cause. Décidément, on aura tout vu et tout entendu depuis que le Lumana de Hama s'est invité au repas du diable et de la raison à la déraison, il n'ya qu'un pas à franchir. Pour notre part, loin de nous en affliger, le cas pathologique d'Ahallawé nous émeut profondément et un internement psychiatrique serait recommandable pour sauver un compatriote.