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Lumana rénovation: Du berger à la bergère !
Publié le lundi 9 decembre 2013   |  Opinions


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© Autre presse par DR
Déclaration de soutien a la création du gouvernement de large ouverture : Habi Mahamadou Salissou, Ladan Tchiana et compagnies sortent de leur silence


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Depuis la formation du gouvernement d'union nationale en août dernier, le Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEM Lumana /FA) est entré dans une zone de turbulence avec la fronde que mènent le premier vice-président du parti, Salissou Habi et le Secrétaire Général, Omar Hamidou Tchiana alias Ladan.

En effet, comme vous le savez déjà, nonobstant le mot d'ordre du parti de quitter la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) pour une sordide histoire de ''coquilles vides'', quatre ministres Lumana décidèrent de rester dans le gouvernement de Brigi Rafini. Depuis lors, le Lumana/FA vit au rythme de l'agitation qui s'est emparée du parti avec la ferme détermination du président du Lumana, Hama Amadou, de ne pas laisser impuni ce crime de lèse-majesté perpétré de sang-froid par Ladan et sa bande. Car jamais dans son esprit de ''chef charismatique et autoritaire'', le Seigneur de Youri n'avait imaginé, un seul instant, que deux de ses plus grands lieutenants oseraient franchir le rubicond pour remettre en cause son autorité sur un parti politique qui avait été fondé en considération de la personnalité politique et de l'histoire personnelle de l'ancien pensionnaire de la prison de haute sécurité de Koutoukalé.

Pourtant, ces deux fidèles lieutenants de Hama, à savoir Ladan Tchiana et Salissou Habi, ont osé s'attaquer à leur icône pour s'affranchir d'une tutelle politique devenue trop pesante pour leurs épaules. Ils l'ont fait courageusement, à leurs risques et périls, pour la quête de leur indépendance politique, de leur liberté d'engagement et en toute responsabilité. Ils ont osé s'attaquer à un mythe politique vivant auquel certains milieux populaires vouent un culte à la limite de l'idolâtrie. La preuve, depuis que votre journal s'est engagé à mettre au jour les turpitudes politiques de ce démago aux petits souliers qu'est Hama Amadou, les menaces de mort et autres intimidations de ce genre se multiplient sur la tête de vos fidèles serviteurs. Mais, rassurez- vous, rien, strictement rien ne nous fera fléchir dans cette mission, bien au contraire, cela nous réconforte dans notre conviction que nos coups ont bien porté, notre objectif étant atteint dans ces conditions- là.

Revenons à nos moutons pour dire que la dissidence des Ladan et consorts aura profondément ébranlé les vieilles certitudes et autres mythes construits autour de la personnalité politique de Hama Amadou. Elle aura surtout révélé la fragilité et la facticité d'une vedette politique qui avait longtemps cru que la politique était une simple ruse pour tromper l'autre et qu'à ce jeulà, il suffisait simplement de se montrer davantage plus rusé que son adversaire. Pauvre et lamentable conception de l'art politique ! Mais, un adage populaire n'enseigne- t-il pas que le mensonge a beau courir, la vérité finit toujours par le rattraper. Hama Amadou a fini par être rattrapé par les germes du mal qu'il aura semés partout, les complots politiques qu'il aura ourdis dans sa quête effrénée du pouvoir, de sa soif inextinguible de commander aux hommes. Aujourd'hui, il paye cher cette rançon politique sur laquelle il avait assis les fondements de son engagement politique.

Manipulateur né et intrigant politique consommé, il avait juré que Ladan et ses partisans n'emporteraient pas au paradis leur ''irrévérence'' en écrivant aux différentes instances du Lumana pour exiger l'exclusion de ces frondeurs. Illico presto, les troupes hamistes ont été mobilisées et mises en ordre de bataille pour ''restaurer'' l'autorité du chef mise à rudes épreuves par cette fronde historique qui n'est pas sans rappeler la célèbre phrase du grand empereur romain, Jules César, à l'endroit de son fils adoptif, " Toi aussi Brutus ". Après la tentative avortée de la conférence régionale Lumana de Say convoquée pour se prononcer sur les exclusions de Ladan et ses partisans, rendez-vous avait été pris pour Téra où un simulacre de conférence régionale avait été organisé à cet effet. Des heurts ont d'ailleurs émaillé la tenue de cette instance du Lumana qui avait prononcé la suspension de Ladan et de plusieurs de ses partisans.

Auparavant, c'était la conférence régionale Lumana de Tahoua de procéder à la suspension de Salissou Habi. La semaine dernière, du berger à la bergère, Ladan et ses camarades avaient réagi à leur tour en convoquant une méga conférence régionale au Palais des Congrès de Niamey, totalement bondé de monde, pour déclarer solennellement que le mouvement de rénovation du Lumana retirait désormais sa confiance au président du parti, Hama Amadou ! Ahurissant, la ville de Niamey n'en croyait pas à ses yeux, et pourtant c'était vrai ! Par ce méga conférence, on se rendit compte, contrairement aux allégations des détracteurs que la dissidence des Ladan et ses partisans était loin, très loin d'être une aventure sans lendemain. Ce fut un coup de tonnerre dans les milieux lumanistes de la capitale, la terre de Niamey venait de trembler sous leurs pieds : Hama Amadou n'est plus ce maître incontesté et invulnérable de la ville de Niamey, il devra, désormais, apprendre à cohabiter avec un adversaire.

Déjà, auparavant, le Lumana rénovation avait frappé un grand coup en s'emparant de l'Hôtel de ville de Niamey en plaçant un des siens à la tête de la première ville du Niger. Depuis cette démonstration de force, les milieux lumanistes de la capitale sont abasourdis, k-o débout, et l'heure est au recueillement pour tenter de recoller les morceaux. C'est l'histoire de l'arroseur arrosé pour Hama qui fut longtemps le champion, toutes catégories confondues, le plus grand diviseur commun des partis politiques nigériens. Rappelez-vous, c'est lui Hama qui avait crée la dissidence ANDP de feu Djermakoye conduite par Moumouni Yacouba appelée, à l'époque, ''Redressement Zaman Lahiya''. C'est encore lui qui avait divisé le RDP par l'intermédiaire d'un certain Idi Ango. C'est aussi lui qui avait tenté de diviser le RSD/Gaskiya de Cheiffou Amadou à travers un certain Laouli Amadou. La liste étant loin d'être exhaustive, Hama Amadou était passé maître dans la stratégie de diviser pour mieux régner.

Aujourd'hui, c'est à son tour de goûter ce qu'il avait fait subir aux autres, ''à chacun son tour chez le coiffeur'', dit l'adage. Au salon de coiffure ouvert par Ladan à cet effet, c'est gratuit, mieux les perruques et les teintures de cheveux sont disponibles H 24. Une seule adresse à retenir : ancien siège de Maison Mercedes de Niamey, quartier Terminus, non loin du cimetière chrétien ! Un accueil des plus chaleureux vous y attend !

Adamu Bako

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