Le Niger a été réadmis en février dernier aux normes de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a apporté des correctifs et mis en place un dispositif performant, a annoncé le Directeur de Cabinet du Premier Ministre du Niger, M. Hama Adamou Souley, président du groupe multipartite de concertation du dispositif national de l’Initiative.
Cette candidature a été acceptée par le conseil d’administration de l’ITIE lors de sa session du 13 février 2020 tenue à Oslo, note-t-on.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse co-animée avec le secrétaire permanent de l’ITIE, M. Abdel Karim Aksar, le mardi 3 mars en fin d’après-midi dans la Salle des banquets de la Primature, le responsable a expliqué les raisons du retour du Niger au processus duquel il s’était retiré en 2017.
« Suite à une incompréhension, née d’un déficit de communication, notre pays a été suspendu lors du conseil d’Administration de l’ITIE tenue à Manille aux Philippines le 26 octobre 2017, pour insuffisance de progrès.’’, a-t-il rappelé.
Le Gouvernement, très surpris par une telle mesure, a décidé de se retirer du processus, toutefois des contacts et des discussions franches et directes avec les responsables de l’ITIE International au plus haut niveau ont permis de dissiper le malentendu et de prendre la résolution d’apporter les correctifs nécessaires afin de marquer un nouveau départ dans notre coopération, a détaillé le Directeur du cabinet.
C’est ainsi que le gouvernement a apporté des correctifs nécessaires en mettant en place un dispositif qu’il espère plus performant et déposé sa candidature sur des nouvelle bases, a-t-il argumenté.
Dans son intervention liminaire, M. Abdel Karim Aksar a d’abord expliqué que l’ITIE est une coalition internationale de gouvernements, d’investisseurs, d’organisations de la société civile et d’organisations internationaux avec comme objectif d’améliorer la gouvernance et d’assurer une meilleure transparence dans les industries extractives au moyen de la publication et de la vulgarisation des paiements faits aux gouvernements concernés par les entreprises d’industries extractives.
« Cette initiative est devenue aujourd’hui la norme à travers laquelle on juge la gouvernance des pays producteurs de richesses minérales et pétrolières. Cette norme a des principes et exigences que les pays la mettant en œuvre doivent satisfaire », a-t-il fait remarquer avant d’indiquer que la norme 2019 comprend 34 sous-exigences regroupées en 7 exigences.
M. Abdel Karim Askar a ensuite voulu rappeler que l’initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a été lancée en septembre 2002 à Johannesburg (Afrique du sud) au sommet mondial sur le développement durable. C’est un programme qui a été approuvé au sommet de G8 à Evian en juin 2003 ainsi qu’à celui de Glen Eagles en juillet 2005. Ses douze principes ont été présentés et adoptés lors de la conférence de Londres du 17 juin 2003 date qui marque la création officielle de l’ITIE. Et en 2004, la banque mondiale mettait en place son fonds judicaire multi donateurs (MDTF) permettant de fournir une aide technique aux pays mettant en œuvre l’ITIE.
Le Niger avait entamé, dès 2005, le processus de son adhésion à l'Initiative. Il avait été admis pays candidat à l'ITIE en août 2007 et déclaré pays conforme à la norme ITIE le 1er mars 2011. Depuis cette date, le Niger a toujours joué sa partition en publiant régulièrement ses rapports dans lesquels figure l’intégralité des recettes tirées de ses ressources minérales. Il a même été plusieurs années de suite membre du Conseil d’Administration de l’ITIE.
Le Niger est producteur de l'uranium, de l'or, du pétrole, etc., rappelle-t-on.