Dans une déclaration datée du 04 mars 2020, le Comité exécutif national du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (CEN/PNDS-Tarayya) s’est exprimé au sujet de l’audit au ministère de la Défense nigérienne.
Tout en déplorant la politisation du débat, le parti au pouvoir a rappelé les circonstances dans lesquelles a été réalisé cet audit. « L'audit en question, faut-il le rappeler, a été commandé par le président de la République qui en nommant Issoufou Katambé à la tête du ministère de la Défense nationale l'a expressément chargé d'assainir une gestion financière qui manifestement en a grandement besoin selon ce qu'il en savait », renseigne le communiqué.
Comme l’affirment les responsables de ce parti politique, le rapport d’audit est pour l’instant provisoire. Et la prochaine étape de son cours consistera, conformément aux dispositions légales pertinentes, dans le droit des acteurs mis en cause d'y porter leur contradiction au moyen de tous les éléments de justification en leur possession. Et c'est seulement après cette étape cruciale que ce rapport sera définitif et que son contenu revêtira une forme achevée. Tout ce qui sera fait par la suite est défini par une législation très précise à cet égard.
Le PNDS a également insisté sur le fait que les propos du ministre de la Défense à l’origine de ce débat sur la corruption étaient des propos tenus en cercle restreint, enregistrés à son insu. Et donc, « comme tous les propos tenus en pareilles circonstances, nullement destinés à une diffusion publique, ils ont pu revêtir par moments un caractère excessif. C'est sur la base de ces éléments qu'une grande campagne de dénigrement s'est mise en place faisant le procès du régime et de notre parti », soutient le PNDS dans sa déclaration.
Le parti que dirige Mohamed Bazoum (photo) a saisi cette occasion pour saluer l'initiative du président de la République de procéder à cet audit, ainsi que les efforts considérables réalisés par les autorités pour la lutte contre le terrorisme.