Areva a démenti lundi à l’AFP envisager son retrait du Niger, où il est en pleine renégociation de son partenariat avec le gouvernement, contrairement à ce qu’avait avancé le quotidien Libération sur son site internet.
D’après nos informations, Areva aurait décidé de fermer la Cominak, l’une des deux sociétés d’exploitation (de gisements d’uranium d’Areva au Niger, ndlr) installée à Arlit (Nord-Niger), dans les deux ou trois ans qui viennent. De source concordante, la fin de l’autre société, la Somaïr, serait quant à elle programmée +d’ici six à huit ans+, soit à la fin de cette décennie, a écrit le quotidien.
Ces mines ont une durée de vie, mais les fins d’exploitation de Somaïr et de Cominak ne sont pas à des échéances rapprochées et cela dépendra des conditions de marché, on ne peut pas donner de date gravée dans le marbre, a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Areva, interrogé sur ces informations.
Le porte-parole du groupe nucléaire public a en outre démenti catégoriquement que le groupe envisagerait de retarder à nouveau l’ouverture de la mine d’uranium géante d’Imouraren, également située au Niger et prévue dans deux ans.
Nous démentons, a assuré le groupe à l’AFP.
Le contrat d’exploitation de l’uranium nigérien arrive à terme au 31 décembre, et Niamey et le groupe français doivent renégocier un accord pour les dix prochaines années. Areva, premier employeur privé du Niger, y exploite deux mines d’uranium depuis le début des années 70.
Le Niger est le 4e producteur mondial d’uranium mais aussi un des pays les plus pauvres de la planète.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait estimé vendredi que les négociations avec Areva étaient désormais un jeu d’égal à égal et répété que le partenariat avec le groupe nucléaire devait être équilibré.
Il a également estimé que l’exploitation de la mine géante d’Imouraren devrait commencer fin 2015/début 2016.
La coopération avec le Niger dure depuis 40 ans. Notre objectif est que ça dure aussi très longtemps, avait quant à lui déclaré en début de semaine dernière le PDG d’Areva, Luc Oursel, lors d’un débat à Paris sur le nucléaire