Les députés membres du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden Fa/Lumana Africa) ont publié une déclaration, le mercredi 19 février, sur la situation que vit leur parti ces derniers temps. Dans cette déclaration, que nous publions ci-dessous, les parlementaires du parti de Hama Amadou ont dénoncé le jeu trouble auquel se livre le ministère de l’Intérieur dans la situation que traverse le Moden Fa/Lumana Africa.
Nous, parlementaires au titre du Moden/Fa Lumana Africa, cidessus cités, découvrons avec stupéfaction, la désinvolture avec laquelle le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses traite les questions qui relèvent de la gestion interne de notre parti, rigoureusement réglées par la charte des partis politiques et les textes fondamentaux que nous nous sommes souverainement donnés. Notre indignation, est d’autant plus que le ministre au nom duquel le secrétaire général Idder Adamou signe, est un chef de parti a eu directement à traiter avec fermeté et de manière irrévocable des dossiers similaires au sein de son propre parti, lorsque, même après une décision de justice, il refusa de réintégrer des militants dudit parti exclus. A notre sens, les questions actuelles qui devraient mériter toute l’attention du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses concernant le cas de Diffa ou une vingtaine de nos compatriotes ont perdu la vie pour quelques mesures de céréales et le cas de Gaigorou ou 3000 personnes ont été sommées de quitter leur terroir, pour ne citer que ces cas. Nos pensées et nos prières vont à l’endroit de toutes les victimes civiles et militaires de l’insécurité dans notre pays.
Dès lors :
comment comprendre et accepter cette posture du ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, après que le Bureau politique national du Moden/Fa Lumana Africa ait décidé en toute régularité d’appliquer ses textes à un de ses membres, qu’il notifie par acte d’huissier sa démission à l’intéressé qui l’accepte par son silence ?
Comment comprendre et accepter cette posture du ministère de l’intérieur, alors que 230 membres du BPN sur 235, tous les présidents de coordinations régionales et de la diaspora, tous les présidents des coordinations départementales et communales, les structures et participation (Femmes, jeunes et phénix), leurs bases et nous députés, sommes ensembles, sous l’empire de nos textes fondamentaux pour agir ?
Comment comprendre et accepter cette posture du ministère de l’intérieur, lorsque tous les actes liés à cette situation ont été transmis avec clarté et de manière irréfutable audit ministère ?
Comment, disons-nous comprendre et accepter que par rapport à tous ces faits populaires, de vérité, de bonne foi et de droit incontestables on traite notre parti et ses légitimes représentants de la sorte ?
Il est important de relever et que cela soit clairement entendu, Oumarou Noma a définitivement cessé d’être militant du Moden/ Fa Lumana Africa depuis le 26 juillet 2019 sur la base de nos textes (articles 161, 162 et 163 des statuts) et par la volonté des militantes et militants qui l’on rejeté comme en a attesté le fiasco retentissant de la tentative de réunir des délégués le 4 août 2019 à Dosso et la présente déclaration des députés que nous sommes. Même mille fois reprise, une telle tentative ne réunira jamais le quorum requis, car les délégués sont statutaires et irremplaçables. Le Moden/Fa Lumana Africa est une association démocratique qui a fait un choix souverain et légal qui doit être respecté par tous et par chacun. Que ceux qui tentent de recruter pour la foire de Dosso disent qu’avec ou sans représentativité, le ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses la validera se trompent, le seul à mesure de la faire l’a déjà fait, il s’agit du Tout Puissant. Ils disent aussi que contrairement à l’huissier commis le 4 août 2019 à Dosso, qui avait tenu à respecter son serment, celui qu’ils prévoient d’emmener cette fois-ci serait prêt à authentifier des faux délégués. Nous rappelons, que les délégués statutaires connus de toutes les régions ont été répertoriés par acte d’huissier et les listes seront déposées au parquet en temps opportuns, car cela relèvera désormais du pénal. Nous, députés ci-dessus :
Réaffirmons, notre solidarité, notre loyauté et notre fidélité au fondateur de notre parti SE HAMA AMADOU ;
Apportons, notre soutien indéfectible au Bureau politique national et à son président par intérim Tahirou Saidou dit parc 20 ;
Dénonçons, avec la dernière énergie le deux poids deux mesures dont est victime le Moden/ Fa Lumana Africa ;
Mettons en garde l’ex-militant Oumarou Noma contre toute usurpation de qualité ;
Demandons au Bureau politique national de prendre toutes les dispositions pour empêcher ce mercenaire de parler ou d’agir au nom du parti ;
Prenons à témoin l’opinion nationale et internationale sur les menaces graves, que font peser de tels agissements sur la démocratie, l’état de droit, la paix et la quiétude sociale, risques dont le Niger, notre cher pays n’a nullement besoin dans le contexte périlleux actuel ;
Osons espérer, que les principes sacro-saints de l’Administration publique, de légalité, de neutralité, d’impartialité et de sincérité seront désormais, scrupuleusement respectés par le ministère en charge de l’ordre public.