Ouverture à Zinder de la première Session de la Cour d’Assises au titre de l’année 2020

Publié le mercredi 11 mars 2020 | Agence Nigerienne de Presse

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Ouverture à Zinder de la première Session de la Cour d’Assises au titre de l’année 2020

La première session de la Cour d’Assises de Zinder au titre de l’année 2020 s’est ouverte le lundi 9 mars sous la présidence du Président de la Cour d’Appel, M. Ibbo Lasseini.
Cette session, prévue pour durer deux semaines, aura à traiter 22 affaires, dont un (1) cas d’empoisonnement, un autre de parricide, 10 cas de viol, huit cas de coups mortels, un cas de vol criminel et un cas d’infanticide.
L’examen attentif du nombre des différents types de crimes inscrits au rôle de la juridiction permet de relever que le crime dominant est le viol, suivi de très près de coups mortels, a fait constater le Président de la Cour d’Appel de Zinder.
« En dépit des constantes et louables interventions d’ONG, de projets et d’associations qui sensibilisent et forment les populations sur la culture de la paix, les vertus du dialogue et du règlement des litiges à l’amiable ou par voie conciliatoire devant les juridictions, les crimes de mort involontaire d’homme des suites des coups portés et des blessures faites au cours d’affrontements individuels et communautaires ne cessent de figurer en tête des statistiques criminelles », a-t-il également fait remarquer.
S’agissant du viol et avant l’avènement du port d’habits très amples dont le Hijab qui s’est, de nos jours, généralisé comme tenue d’apparition en public aussi bien des femmes mariées que des filles, les vêtements courts et moulants que portaient les jeunes filles, particulièrement scolarisées, étaient indexés comme étant suggestifs, aguichants et affriolants à l’égard des jeunes hommes dont les appétits charnels ainsi émous incitaient au viol, a-t-il longuement expliqué.
Pour le Procureur Général de la Cour d’Appel de Zinder, M. Djibo Souna Hamadou, la Cour d’Assises revêt, au-delà de son aspect répressif, un aspect pédagogique. Aussi, a-t-il appelé les jurés à avoir constamment à l’esprit la formule de leur serment pour éviter tout travers répréhensible ici-bas tout comme à l’au-delà.
« De par votre serment, vous ne devez écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l’affection », leur a-t-il dit.

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