J'annonce présentement que l'on peut dorénavant me considérer en fuite.
Je suis à présent caché au Niger chez des amis.
J'avais il y a quelques semaines appelé à une Conférence Inter-Tchadienne pour la Démocratisation, dans le but d'améliorer la vie du peuple tchadien en réunissant dans cette conférence, le pouvoir, l'opposition légale, les syndicats, l'opposition politico-militaire et bien d'autres representants de la société civile.
J'exigeais qu'il n'y ai aucun leader exclu de cette initiative de paix et que soit invité Timan Erdimi, Mahamat Nouri, Mahamat Nour, Aboulanwar Djarma, Ahmat Tatcho, Ismail Chaibo, Ali Gadaye et bien d'autres.
Depuis, le gouvernement tchadien m'a fait savoir que je pouvais rentrer au pays pour négocier ma situation personnelle, me proposant argent et poste.
Refusant à plusieurs reprises ces tentatives de corruption, je pouvais compter sur le soutien du president Issoufou du Niger qui voulait contribuer à la paix au Tchad.
Malheureusement, après avoir subit d'énormes pressions des deux présidents du Tchad et de Mauritanie, il m'invitait à négocier ma situation personnelle avec le pouvoir tchadien.
Comme je refusais de renoncer à vouloir organiser une conférence pour amener paix et démocratie dans mon pays, le gouvernement nigerien a autorisé des hommes-de-main tchadiens à venir me kidnapper à Niamey.
Prévenu par des sympathisants au sein gouvernement nigerien, j'ai pris la fuite.
J'appelle tous les partisans du Front Populaire pour le Redressement à rester mobilisé, mais mes partisans armés en Centrafrique doivent rester en dehors du conflit centrafricain.