Quinze (15) personnes interpellées suite à la manifestation interdite de la société civile sont actuellement détenus en garde à vue à la Police judiciaire (PJ) de Niamey. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi 18 mars dans une déclaration de presse, Cadre de Concertation et d’Actions Citoyennes de la société civile (CCAC/SCI). Il s’agit pour l’essentiel des principaux acteurs des structures membres du Cadre ainsi que des étudiants comme en témoigne la liste des interpellés donnée par le CCAC/SCI et sur laquelle on retrouve : Moussa Tchangari, SG/AEC ; Mounkaila Halidou, SG/SYNACEB et membre du ROTAB, Maikoul Zodi, coordonnateur national de Tournons la Page (TLP); Karim Tanko, trésorier de TLP ; Moudi Moussa, coordonnateur régional de TLP-Niamey, Habibou Soumaila, chargé à la communication du bureau régional TLP-Niamey ; Seyni Djibo ; Issaka Sido ; Sani Chekaraou, président de Syndicat des commerçants importateurs et exportateurs du Niger, ainsi que six (6) étudiants dont Hassane Oumarou, Alassane Ousseini, Abdourahamane Seydou, Alzouma Soumana, Alguitech Hamed et Issami Souleymane.
Détention arbitraire selon la société civile
Selon les structures de la société civile, « ils sont actuellement interpellés et arbitrairement gardés à vue à la PJ pour le seul tort d’avoir voulu organiser un meeting régulièrement déclaré et non interdit; manifestation légale et régulière á laquelle ils n’ont pas pu participer, du reste, à cause de fait du prince. Les camarades en question sont ». C’est pourquoi, le cadre a exigé « la libération sans délai de tous les camarades arbitrairement détenus ».
Dans un autre communiqué publié le même jour et signé par son président Pr Khalid Ikhiri, la Commission national des droits humains (CNDH) a fait savoir qu’elle s’est également rendue au niveau de la PJ de Niamey. Il ressort de l’entretien avec les leaders de la société civile interpellés au lendemain des évènements tragiques du dimanche 15 mars, qu’ils n'ont subi « aucun acte de torture ni de traitement cruel, inhumain ou dégradant, aussi bien au stade de l’interpellation qu’à celui de la garde-à-vue ». De même, la CNDH a noté que « la plupart d’entre eux ont répondu volontiers à l’interpellation », et « qu’ils ont librement eu accès aux avocats de leur choix et reçoivent les visites de leurs proches conformément aux dispositions des textes nationaux, communautaires et internationaux ».