Le chef d’Etat français, François Hollande, était attendu dans la soirée de mardi à Bangui, la capitale de la République centrafricaine.
Cette visite qui intervient au cinquième jour le l’opération française « Sangaris », est sans doute liée à la mort de deux soldats français survenue, dans la soirée de lundi.
Présente en Centrafrique pour rétablir la sécurité et désarmer les milices, l’opération « Sangaris » est confrontée à de réelles difficultés sur le terrain ; notamment, la confusion semée par les ex-rebelles qui ont fait le choix de se vêtir en civil pour passer inaperçus et continuer leurs activités criminelles. Outre cette confusion, un grand nombre d’entre eux refuse de déposer les armes en provoquant des accrochages avec les soldats français qui ont, depuis hier, entamé le désarmement. C’est d’ailleurs dans ce dernier contexte qu’est intervenue la mort des deux soldats du régiment de parachutistes d’infanterie de la marine de Castres.
Cette visite tant attendue, pourrait permettre de lever les doutes qui planent sur les réels motifs de l’intervention de la France en Centrafrique. En effet, depuis la critique formulée samedi par le Président français à l’égard de son homologue centrafricain, à savoir qu’ « on ne peut pas laisser en place un président qui n’a rien pu faire, …, et que l’idée est d’aller plus vite à des élections ».Les populations s’inquiètent de revivre un scénario qui leur est familier. Il s’agit du renversement en 1979 de l’empereur Bokassa 1er par les parachutistes de la France, l’ancienne puissance coloniale.
Bref, la visite de François Hollande visera très probablement à encourager ses compatriotes présents au front et à apaiser les tensions sur les intentions de la France en Centrafrique.