A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose célébrée le 24 Mars de chaque année, le Ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Mainassara a prononcé une allocution.
Le Ministre de la Santé Publique rappelé que la célébration de la Journée Mondiale de lutte contre la tuberculose a pour but de sensibiliser la population d’une part et d’autre part, l’informer des efforts entrepris afin de réduire la morbidité et la mortalité liées à cette maladie Pour cette année, le thème retenu par l’OMS est : ‘’It’s Time’’ autrement dit « Il est temps». En d’autres termes, il s’agit de rappeler que l’heure est arrivée pour honorer les engagements pris par les dirigeants mondiaux, à savoir : élargir l’accès à la prévention et au traitement ; mieux responsabiliser ; garantir un financement suffisant et durable, y compris pour la recherche ; contribuer à mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination et enfin promouvoir une action équitable, centrée sur les personnes et qui respecte les droits humains, souligne-t-il. « D’après les estimations de l’OMS, on estime que 10 millions de personnes sont tombées malades de la tuberculose en 2018, dont 57% d’hommes âgés de 15 ans et plus, 32% de femmes, 11% d’enfants de moins de 15 ans et 8,6% étaient des personnes vivant avec le VIH. Par contre au Niger, en 2019 le programme national de lutte contre la Tuberculose a enregistré 11728 cas de tuberculose sensible toutes formes confondues dont 9277 (79%) ont accepté le test VIH avec 342 positifs (4%) parmi lesquelles 279 (82%) ont été mis sous traitement antirétroviraux soit une couverture de 82% de prise en charge » mentionne-t-il. Le ministre de la Santé note cependant une amélioration d’année en année en ce qui concerne les résultats du traitement ; tout comme pour le taux de succès thérapeutique qui est passée de 76% en 2012 à 82% en 2019 pour un objectif de 85% en 2021. En ce qui concerne la tuberculose multi résistante, la prise en charge a réellement débuté au Niger en 2008 avec l’appui de l’ONG Action Damien, a-t-il précisé. Sur ce, le taux de guérison enregistré au cours des 10 dernières années est de 83%. En 2019, 79 malades sont confirmés résistants parmi lesquels 65 soit 82% ont été mis sous régime court de 9 à 12 mois.
Le ministre de la Santé publique a relevé que concernant les engagements mondiaux visant à mettre fin à la tuberculose et la responsabilisation multisectorielle, le Niger a mis en place un cadre national Multisectoriel de recevabilité, relatif à la lutte contre la tuberculose en 2019. Ainsi, pour la tuberculose sensible des adultes de 15 ans et plus, 10974 adultes ont été dépistés pour une cible OMS attendue de 11800 cas en 2019 soit 93%. En ce qui concerne la tuberculose de l’enfant, 536 cas ont été dépistés pour une cible OMS attendue de 700 cas en 2019 soit 77%. Quant à la tuberculose multi résistante, 79 cas ont été dépistés pour une cible OMS attendue de 90 cas en 2019 soit 88%. En ce qui concerne la détection de la tuberculose, des investissements ont été faits dans le domaine du renforcement des capacités à savoir : Le nombre de centre de dépistage et de traitement qui est passé de 60 en 2004 à 230 en 2019 ; l’extension du dépistage des cas de tuberculose multi résistante dans tous les chefs lieu de régions ; l’ouverture en 2019, de la quatrième unité de prise en charge de la tuberculose multi résistante à Tahoua et le renforcement des capacités humaines et techniques du programme.
Le Ministre de la Santé Publique, Dr Illiassou Idi Mainassara a réaffirmé la volonté des autorités de la République et en premier chef, son Excellence Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat, qui a investi dans le développement humain, à soutenir davantage toutes les initiatives de promotion de la santé en général et du contrôle des maladies transmissibles en particulier. Par ailleurs, il a rappellé que la lutte contre la tuberculose bénéficie d’un réel soutien du gouvernement avec notamment : la gratuité des examens de dépistage pour tout malade suspect de tuberculose ainsi que les soins ; le renforcement des capacités humaines et techniques du programme ainsi que la création d’une ligne budgétaire annuelle pour l’achat des médicaments réactifs et consommables pour 450 millions de FCFA.