NIAMEY - Le chef de file de l’opposition politique nigérienne, M. Hama Amadou, incarcéré à la prison civile de Filingué depuis novembre 2019 après son inculpation à un an de prison ferme dans l’affaire dite de supposition d’enfants, vient de bénéficier d’une remise gracieuse de peine dans le cadre des mesures sociales en lien avec la lutte du COVID 19.
Dans un message à la Nation prononcé le 27 mars dernier, le Chef de l'Etat nigérien a annoncé des mesures sociales dont la remise gracieuse de peines en faveur de 1540 détenus pour des raisons humanitaires et pour désengorger les maisons d'arrêt.
C’est en application de cette mesure, note-t-on, que la liste des détenus libérés a été rendue publique ce lundi 30 mars 2020 dans un communiqué lu à la Radio nationale, la Voix du Sahel. Et parmi les bénéficiaires de cette grâce figure le chef de file de l’opposition politique nigérienne, M. Hama Amadou.
Après s’être exilé en France, rappelle-t-on, l’opposant politique est revenu il y a quelques mois au Niger et a décidé de purger sa peine. Depuis, il a été placé en détention à la prison civile de Filingué, dans la région de Tillabéry.
La pandémie du Coronavirus frappe le Niger, avec à date, 22 cas confirmés dont trois morts. Le gouvernement a adopté une batterie de mesures dont l’instauration de l’état d’urgence, le couvre-feu à Niamey, le foyer principal de la maladie, la fermeture des frontières et l’allégement des horaires de travail dans les administrations. Au titre des mesures économiques et sociales, les autorités ont annoncé l’allégement des taxes, l’appui aux groupes vulnérables, la prise en charge des malades, etc.