Après deux années de bras de fer ayant paralysé les universités publiques du Niger, le gouvernement et le Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SNECS) sont finalement parvenus à un accord.
Pour matérialiser ce consensus qui symbolise la fin des grèves à répétition dans les universités, les deux parties ont signé le 27 mars 2020, un protocole d’accord portant sur cinq points. A savoir, la gouvernance administrative, la gouvernance académique, la rationalisation du temps et l’optimisation de l’utilisation des infrastructures dans les universités publiques du Niger et le retard académique dans certaines universités.
Ainsi, s’agissant de la principale revendication du Snecs qui portait sur l'amendement de la loi du 06 mai 2019 en vue de la restauration des acquis démocratiques conformément à la Constitution et aux traditions universitaires concernant l'autonomie et les libertés académiques, les deux parties ont convenu que désormais, c’est par décret pris en conseil des ministres que le Président du conseil de l’Université ainsi que les recteurs seront nommés. Sauf que la nomination du recteur se fera après élection par la communauté universitaire. Et « les recteurs des universités publiques ne remplissant pas les conditions d’élections seront nommés par décret sur proposition du ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation », précise l’accord.
Aussi, les deux parties conviennent d’améliorer le lien de tutelle et la gouvernance administrative du Niger et de renforcer l’autorité du ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation pour le contrôle de certains actes administratifs.