Notre pays le Niger, l'un des pays les plus pauvres de la planète, fréquemment en proie à des catastrophes et des maladies de toutes sortes, est aujourd’hui confronté à la pandémie du siècle dénommée Covid-19. Avec les différents cas détectés par les services compétents, sept (7) à ce jour, la conscience de tous est interpellée. Surtout avec notre système sanitaire qui, depuis quelques temps, est complètement défaillant par manque chronique de moyens. Avec cette drôle de guerre que nous impose le Coronavirus, seule la lutte préventive peut épargner nos populations. Et cette lutte préventive nécessite une union sacrée. C’est-à-dire l’union et la communion de tous les Nigériens dans le combat contre cette calamité. Cela est un impératif catégorique et une exigence du moment.
C’est pourquoi, en plus des mesures déjà prises par le gouvernement, l’exécutif doit engager des concertations avec toutes les Institutions de la République et les couches sociopolitiques, pour un combat hardi et national contre le fléau. Car le risque de la propagation est grand. En particulier avec les marchés qui sont toujours ouverts. Des marchés dans desquels, les gens d’horizons divers se côtoient dans une promiscuité totale, sans précaution aucune. En cette circonstance, il est fort à craindre, que nous Dieu nous en garde, une contamination communautaire. Ce qui nécessite, avec l’accord de tous les Nigériens, des nouvelles mesures courageuses qui, avec l’aide de Dieu, pourront mettre notre pays à l’abri de la menace du COVID–19. Des mesures, comme la fermeture temporaire des marchés y compris ceux hebdomadaires qui reçoivent la visite de marchands venus de tous les horizons, s’imposent. Il faut également, avec l’accord de toute la classe politique, suspendre l’enrôlement biométrique. Car à ce niveau, la manipulation des appareils est source de risque de contagion qui est aussi grand que dans les mosquées. Certes, c’est douloureux. Mais, c’est la situation qui l’impose. Il faut exister d’abord pour vivre et pouvoir faire la politique. Du reste, le meilleur moyen pour combattre l’ennemi commun, c’est l’entente de tous les fils du pays. IL faut donc un consensus de toute la classe politique, pour une meilleure cohésion sociale, pour que notre pays, dans la synergie des actions, puisse lutter efficacement contre cette pandémie.
Et cette confiance, ce consensus, c’est aux autorités de l’instaurer, notamment le Président de la République. En invitant les différentes sensibilités à la réflexion et à l’élaboration d’une stratégie commune de lutte. Dont la vulgarisation concernera tous les Nigériens, de la ville aux petits hameaux en passant par les villages et campements. La mise en oeuvre de toutes ces mesures doit inclure un soutien et un accompagnement aux foyers les plus vulnérables. A cet effet, l’Etat doit dégager un fonds d’appui aux populations qui passe par des aides alimentaires. La dotation des centres de santé en moyens adéquats pour permettre la prise en charge des couches vulnérables. Sur le plan judiciaire, il est aussi judicieux de désengorger les prisons en accordant la liberté provisoire aux détenus, surtout ceux qui y sont restés pendant longtemps sans jugement. Sur un tout autre plan, l’Etat doit songer au rééchelonnement des dettes pour les entreprises frappées par les mesures et la prorogation des délais de changement des plaques automobiles et vignette pour les citadins. La liste n’est pas exhaustive. La réflexion, pour sortir de cette crise sanitaire, doit concerner tous les Nigériens. Cela y va de notre survie, la survie de notre communauté. Car à l’instant seule la lutte préventive reste le meilleur remède contre le Coronavirus. Tout le reste n’est que chimère et tout autre comportement irresponsable expose, irrémédiablement, nos populations aux affres de la maladie.