COVID-19/ Malgré la fermeture des frontières terrestres, deux bus transportant une soixantaine de passagers font leur entrée à Niamey

Publié le lundi 6 avril 2020 | lévènementniger

© Autre presse par DR
COVID-19/ Malgré la fermeture des frontières terrestres, deux bus transportant une soixantaine de passagers font leur entrée à Niamey

Ils sont environ 68 passagers repartis dans deux bus de la compagnie de transport SONEF (35) et celle de Nour Transport (33) en provenance du Mali qui sont entrés à Niamey dans la matinée de ce lundi 6 avril 2020, et ce malgré la fermeture des frontières terrestres.

Nos sources rapportent que les deux bus étaient arrivés le 5 avril 2020 aux environs de 18H à l’entrée de la ville de Niamey au poste de police sur l’axe de Namaro.

Les deux bus et leurs occupants avaient quitté Bamako au Mali le 20 mars 2020. Ils ont transité par Petekoli (Niger) où ils ont été confinés pendant plus d’une quinzaine de jours. Ensuite ils sont passés par Téra, Gotèye avant d’arriver à l’entrée de Niamey. Un détachement de la gendarmerie a été dépêché à la tombée de la nuit pour renforcer les éléments de la police à ce poste dans la surveillance des passagers. Dans la matinée de ce lundi 6 avril, une équipe de la direction régionale de la santé publique s’est rendue sur les lieux pour contrôler les passagers. Nos sources rapportent qu’après ce contrôle, l’ordre aurait été pour que les bus et leurs passagers rentrent à Niamey. Interrogée par nos soins pour savoir pourquoi les passagers n’ont pas été directement tous confinés ? Une source proche du ministère de la santé affirme que les passagers ont tous subit un premier confinement à la frontière. Et que la commission en charge du COVID-19 dudit ministère se penchera sur ce dossier.

Pour rappel, les compagnies SONEF et Nour Transport appartiennent à des puissants qui ont leurs tentacules dans toute la sous région. L’on se rappelle de l’épisode de la suspension à l’époque pour des « raisons sécuritaires » des activités de la Compagnie SONEF par le gouvernement et sa subite levée suite à l’intervention funeste d’une main invisible qui soupe avec ses actionnaires nigériens, maliens et mauritaniens. L’on se rappelle également de la saisie de la drogue, des armes à bord des bus de cette compagnie sans que les responsables de cette compagnie ne soient inquiétés.

En ce qui concerne Nour Transport nous renvoyons nos lecteurs à l’article que nous avions publié sur le véritable patron de cette compagnie. L’article publié dans nos colonnes le 3 février 2017,a été repris par nos confrères du site mondafrique (https://mondafrique.com/protege-cherif-ould-tahar-celebre-narcotraficant-sahel/).

Pourquoi, malgré la fermeture des frontières les deux bus ont-ils été autorisés à poursuivre leur chemin jusqu’à Niamey ? C’est la préoccupation qu’il faille poser au moment où certaines sources rapportent qu’un haut responsable de la 7ème République serait à l’origine de cet état de fait. Il doit être recherché pour rendre gorge.

Une enquête doit être menée pour situer les responsabilités au moment où nos informations indiquent que certains passagers ont quitté leur lieu de confinement de Petekoli pour rejoindre Niamey aux moyens de véhicules particuliers.

Mais à la lecture de ce qui précède, connaissant la boulimie légendaire des acteurs de la 7ème République qui recherchent de façon effrénée et à tout prix de l’argent pour leur prestige, on est loin du compte. La campagne contre le COVID-19 comme l’insécurité est aussi une aubaine.

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