Les chrétiens du monde entier ont célébré dimanche dernier la fête de Pâques après 40 jours de jeûne, de prières et de partage. Cette année, la Pâques et le temps de carême ont été vécu d’une manière particulière à travers le monde. Paroisses vides, fidèles confinés et festivités annulés… tels sont les visions il y’a quelques semaines inimaginables qui, aujourd’hui, s’inscrivent dans notre quotidien à cause de la pandémie du coronavirus.
Les autorités de notre pays n’ont pas manqué de marquer leur solidarité avec les communautés chrétiennes, en premier lieu, le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou qui a, à travers un tweet, souhaité une joyeuse fête de pâques à l’ensemble de la communauté chrétienne du Niger et d’ailleurs. «Puisse Dieu apporter paix et sérénité dans vos familles en ces moments particulièrement difficiles pour l’humanité» a dit SEM Issoufou Mahamadou.
Au Vatican, cette année, le pape François a proclamé cette année depuis la basilique Saint-Pierre et non sur la place en raison des mesures de confinement sa bénédiction «Urbi et Orbi», «à la ville et au monde». La pandémie du coronavirus a tenu une place particulière dans le message du Pape François. À Pâques, une bonne nouvelle s’est allumée dans la nuit, a dit François, «celle d’un monde déjà aux prises avec des défis du moment et maintenant opprimé par la pandémie, qui met à dure épreuve notre grande famille humaine».
Le pape a employé cette expression «contagion de l’espérance» que représente pour les chrétiens la résurrection du Christ. Le souverain pontife n’a pas manqué de faire appel à la solidarité. «Que sa consolation [du Christ NDLR] ne manque pas, ni les aides nécessaires à ceux qui se trouvent dans des conditions de vulnérabilité particulière, comme ceux qui travaillent dans les maisons de santé, ou qui vivent dans les casernes et dans les prisons. Que Jésus donne force et espérance aux médecins et aux infirmiers», a souligné le Pape François, qui dans son message, a souhaité donner du sens à cette période particulière que le monde vit : «Pour beaucoup, rester à la maison a été une occasion pour réfléchir, pour arrêter les rythmes frénétiques de la vie, pour être avec ses proches et jouir de leur compagnie.»
Au Niger, dans un message adressé à toutes les communautés, l’Archevêque de Niamey Mgr Laurent LOMPO souligne que cette année, la fête de Pâques a été célébrée sans bruit ni tapage, à cause de la pandémie de coronavirus qui n’épargne aucun pays, aucune race et aucune religion à l’échelle mondiale. «Pâques 2020 est ainsi célébrée dans un contexte particulier. Pourtant, c’est la plus grande fête chrétienne. Car, comme le dit Saint Paul, ‘’si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu…’’ (1 Co 15, 14). La résurrection du Christ fonde ainsi notre foi. Le Christ est ressuscité pour illuminer et sauver le monde qui crie sa désolation» indique l’Archevêque de Niamey.
Mgr Laurent LOMPO a ensuite souhaité que cette fête de Pâques, célébrée dans la ferveur spirituelle familiale, soit l’occasion pour nous de placer notre confiance en Dieu qui, seul, peut nous sauver du mal du siècle qu’est le COVID-19. «Que cette fête de Pâques ouvre nos cœurs à une solidarité plus grande et concrète à l’endroit des familles qui vivent dans la misère ! Que le Ressuscité de Pâques guérisse les malades, soulage la peine des prisonniers, des sans-abris et des mal-aimés de la société ! Qu’il protège notre pays en ces moments difficiles !», a conclu l’Archevêque de Niamey Mgr Laurent LOMPO.