Depuis l’apparition du coronavirus, le consommateur subit une hausse des prix des denrées alimentaires qui sont devenues rares sur les marchés. Face à cela, le gouvernement a pris des mesures pour enrayer cette hausse.
À l’instar des autres pays de la région, les Nigériens subissent de plein fouet la hausse des prix des denrées alimentaires qui sont devenues rares sur les marchés.
Face à cela, le gouvernement a pris des mesures pour enrayer cette hausse : des prix plafond ont été décidés pour les produits importés à travers un arrêté. Une décision qui tarde toutefois à être effective sur les marchés de Niamey.
Conformément au principe de protection des consommateurs, un arrêté fixant les prix plafond des produits de grande consommation et de première nécessité a été pris par le ministère du Commerce pour une durée de trois mois renouvelable pour les habitants de la région de Niamey, placée en isolement sanitaire.
Cette décision intervient dans un contexte très difficile en raison du Covid-19 et surtout l’approche du mois de ramadan, période de grande consommation.
"Le prix plafond est un prix que le commerçant n’a pas le droit de dépasser. Quand il dépasse le prix plafond, il a violé les dispositions règlementaires et pour cela il y a des sanctions qui sont prises et les sanctions sont des amendes", précise le secrétaire général adjoint du ministère du Commerce et de la Promotion du secteur privé, Abdoulaye Soumana.
Mesure contestée
Comme le stipule l’article 5 de l’arrêté, cette décision est à effet immédiat à compter de sa date de signature qui est le 3 avril dernier la DW s’est rendu au marché de Dar es Salam dans l’arrondissement communal Niamey 2 où l’affluence ordinaire de la clientèle n’était pas au rendez-vous.
Sur place, les commerçants avouent qu’ils ne se sentent pas concernés par les prix plafond car les grossistes pour leur part ne changent pas d’attitude.
"Ce n’est pas de notre faute cette cherté des produits, la fixation des prix revient aux grossistes. Nous faisons tout pour en connaitre les vrais raisons mais c’est toujours le même refrain : les frontières sont fermées", témoigne Illia Abdou, un commerçant détaillant.
Aichatou est venue pour faires les achats habituels. Elle affirme aussi que les prix des produits livrés aux détaillants sont exorbitants.
Selon elle, "tout dépend de l’achat en gros et avec cette situation, les produits arrivent au compte-goutte et c’est normal qu’ils augmentent les prix pour avoir un peu de bénéfice."
Pour Bouba, rencontré à la fin de ses achats, cette situation doit interpeller les commerçants sur leur comportement.
"Les commerçants doivent faire preuve de compassion dans ce contexte difficile pour que notre pays puisse sortir la tête de l’eau", affirme-t-il.
Ce n’est pas la première fois, surtout à Niamey, que ce genre de décision souffre du manque d’application sur les marchés. Mais cette fois, l’Etat compte sur le soutien de la population qui doit dénoncer tout commerçant ou détaillant qui refuse de respecter l’arrêté.