Au moins 108 personnes ont été interpellées à Niamey, entre le 17 et le 19 avril derniers, pour participation à des violentes manifestations contre les mesures préventives prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, a déclaré mardi dans un communiqué la direction générale de la Police nigérienne à Niamey.
Parmi ces personnes, "dix sont déférées et déposées à la prison de haute sécurité de Koutoukalé (60 km, ouest de Niamey)", a précisé Moutari Abou, directeur du service central de l'information de la Police, ajoutant que "les investigations se poursuivent" en vue d'identifier "tous ceux qui sont susceptibles d'être impliqués comme acteurs ou complices".
Ces manifestants, en majorité des jeunes, contestaient notamment le couvre-feu et surtout l'interdiction des prières collectives dans les mosquées instaurés pour freiner la propagation du COVID-19 dans le pays.
En dépit du couvre-feu en vigueur, plusieurs personnes ont bravé cette mesure et se sont violemment heurtées aux forces de l'ordre, mobilisés en grand nombre, dressant des barricades et enflammant des pneus sur les artères de la capitale, pendant ces trois dernières nuits.
Selon le bilan officiel rendu public lundi dernier, 655 personnes ont été déclarées positives au COVID-19 au Niger, parmi lesquelles 511 sont en cours de traitement, 124 sont sorties guéries et 20 sont décédées.