Le ministre de la Défense nationale, Pr Issoufou Katambé, a démenti certaines "allégations" qui ont été récemment publiées sur les réseaux sociaux et certains médias, et qui font cas de graves violations de droits humains par les Forces de défense et de sécurité (FDS), dans la zone nord de la région de Tillabéri, à la frontière avec le Mali. Dans un communiqué, le ministre de la Défense a loué « le professionnalisme » avec lequel les forces nigériennes mènent leurs missions, conformément aux objectifs qui leur ont été fixés par le gouvernement.
Le ministre Katambé qui a réitéré toute la confiance du chef suprême de l’armée ainsi que de celle du gouvernement pour les résultats enregistrés par les FDS, a mis en avant les efforts de l’armée pour former les soldats au respect des droits humains dans le cadre de l’exécution de leurs différentes missions notamment la lutte contre le terrorisme. Toutefois, au regard de la « gravité des allégations », le ministre de la Défense nationale a indiqué qu’une enquête est diligentée par les services habilités pour en faire toute la lumière.
Cette mise au point du ministre Issoufou Katambé fait suite à la diffusion de certaines informations faisant cas, entre autres, de « massacres en masse de civils » dans la zone nord de Tillabéri, où les forces nigériennes mènent depuis quelques années, des opérations de lutte contre les groupes terroristes qui s’activent aussi au Mali et au Burkina voisins. La zone a été d’ailleurs placée sous état d’urgence depuis 2015 et les attaques terroristes, notamment contre des positions de l’armée, se sont multipliées fin 2019. Depuis, les forces nigériennes ont réorganisé leurs dispositifs et renforcé les effectifs avec le soutien de certains partenaires notamment la Force conjointe du G5 Sahel, la force française Barkhane et des soldats américains.