Mnsd Nassara : La crise a atteint la section de Tillabéri, Seyni Salou renverse Ayouba Hassane

Publié le mercredi 29 avril 2020 | nigerdiaspora.com

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Mnsd Nassara : La crise a atteint la section de Tillabéri, Seyni Salou renverse Ayouba Hassane

Selon une note d’intérimaire non datée, et conformément aux dispositions de l’article 57 du règlement intérieur du parti, et compte tenu de mes multiples occupations nationales au sein du Mnsd Nassara, M. Salou Seyni est désigné en qualité d’intérimaire pour me représenter ou faire représenter la section de Tillabéri partout où besoin sera, pour le reste du mandat. Signé le président de la section de Tillabéri El hadj Seïni Oumarou. Depuis un certain temps, le grand baobab est secoué dans certaines régions du pays et des plaintes sont pendantes niveau des juridictions. Conscient de l’ampleur des mouvements internes hostiles à sa gouvernance du parti, le président Seïni Oumarou, comme dirait l’autre, a pris le taureau par les cornes, en réglant les choses à sa manière. Et comme à Maradi, à Diffa ou encore à Zinder, le Mnsd est dans le creux de la vague, le président du parti n’étant pas en odeur de sainteté avec certains leaders régionaux. Mais, après quelques années de flottement et de tergiversations, Seïni Oumarou a vraisemblablement décidé de trancher les têtes qui débordent.

Après les soutiens non entièrement assumés à des leaders contestés, mais assez visibles, il vient d’imposer, par une manière des plus singulières, Seïni Salou à la tête de la section de Tillabéry.

Ayouba Hassane n’est, donc, plus qu’une histoire. Il a fait les frais de la méthode, toute nouvelle, que Seïni Oumarou s’est découverte comme alternative ultime pour éviter les procédures démocratiques au sein du parti. Beaucoup d’observateurs cherchent à comprendre pourquoi Seïni Oumarou a fait remplacer l’honorable Ayouba Hassane par Seyni Salou ?

Seïni Oumarou veut bien contrôler la situation au sein de son parti, être le seul capitaine à bord, l’unique coq de la bassecour. Mais, si les choses semblent se dérouler, cahin-caha, comme il le souhaite, l’on se rend bien compte qu’il s’agit plus de colmatages que de solutions durables.

Depuis le congrès du 23 mars 2019 à Tahoua, le Mnsd n’a plus de bureau politique national légalement installé. Pas même de secrétaire général. A la crise qui secoue, donc, les sections de Zinder et Diffa, Seïni Oumarou vient d’ajouter une autre, à Tillabéry. Une situation inquiétante pour le parti dont les cadres regardent, presque impuissants, la dislocation de ce cadre politique de grande envergure.

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