La crise sanitaire mondiale et la récession économique mondiale ont relevé au grand jour , d’une part, l’incompétence des services sanitaires du Nord , des pays développés, à faire face à une pandémie mondiale et d’autre part, les grandes défaillances dans les conduites des politiques économiques et industrielles, des pays du Sud, les pays dits sous-développés, particulièrement africains.
Au lieu d’un plan économique et financier de riposte appropriée et commune, les pays africains vont en ordre dispersé comme d’habitude, chaque pays essaie de mettre en œuvre son plan de riposte.
Ainsi chaque pays met en place son plan de riposte et apporte des ajustements appropriés selon les cas, malgré l’adoption des mises en place théoriques des plans communautaires, annoncés au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO et de l’Union Économique Monétaire Ouest Africaine, l’UEMOA .
Le plan financier de riposte du gouvernement nigérien pour faire face au coronavirus ou COVID19, pour ne citer que celui ci , a été réévalué, selon le ministre des Finances Mamadou Diop qui s’exprimait à la fin de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA le 27 avril 2020. Ainsi , le plan initial qui était de 597 milliards de FCFA , a été réévalué à 1436 milliards de FCFA. Soit près du triple du montant initial .
Le plan comporte deux volets, le volet sanitaire et le volet économique et social.
Le volet sanitaire a pour objectif de faire face aux charges publiques incompressibles des investissements dans le domaine sanitaire, particulièrement à l’achat des matériels de protection, de dépistage et de traitement liés au Coronavirus et autres maladies.
Le volet économique et social, a pour objectif de minimiser l’impact économique de la crise sanitaire sur les activités économique d’une part et d’autre part, de prendre des mesures sociales pour aider les personnes les plus vulnérables, entre autres, distributions gratuites des vivres, ventes des produits alimentaires à prix modéré dans les zone affectées par la crise alimentaire.
En effet, les conséquences de la pandémie COVID19 impactent fortement sur la situation socio-économique du pays déjà affectée par la crise alimentaire et le défi sécuritaire.
Les entreprises industrielles et commerciales, qui survivent, éprouvent des graves difficultés économiques et financières , certaines envisagent de mettre les travailleurs en chômage technique, par centaines, elles ne peuvent plus supporter le fardeau de la fiscalité compte- tenu du couvre-feu qui a un impact sur les activités commerciales d’une part et d’autre part de la fermeture des frontières et de la baisse de la production économique mondiale qui a un impact directe sur la production nationale et la création de la richesse.
L ’ État du Niger compterait sur la communauté internationale pour pouvoir mobiliser la dite somme de 1 436 milliards de francs CFA.
Cette crise sanitaire avec ses effets négatifs sur l’économie mondiale en général et en particulier sur les économies des pays africains, a relevé au grand jour les lacunes dans la conduite des politiques de développement économique et industriel de certains pays africains.
Certains pays africains avaient failli dans la promotion d’un véritable secteur privé industriel, porteur de la croissance et de la création des richesses, d’où des grandes difficultés pour eux à faire recours à leurs opérateurs économiques du secteur privé pour les aider à faire face à la situation.
Cependant un pays en Afrique de l’Ouest, a fait la différence, le géant de l’Afrique de l’Ouest, la locomotive économique de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, le Nigéria, qui a su promouvoir un secteur privé très dynamique, est en train de récolter les fruits , il a décliné toute offre financière extérieure pour faire face à la Pandémie COVID19 et ses conséquences économiques.
Il est aidé par ses opérateurs économiques du secteur privé pour faire face à la crise sanitaire et ses conséquences économiques.
Il ne sera donc épargné des contraintes, souvent impitoyables de l’aide extérieure.
Les pays africains qui sont actuellement en train de tendre les mains aux pays développés, auraient dû éviter une telle situation s’ils avaient favorisé l’émergence d’un secteur privé industriel fort dans leurs pays respectifs .
Quelle solution alternative pour ces pays africains les plus pauvres en vue de faire face à la crise et aux dépenses de souveraineté ?
La solution serait de mutualiser les efforts entre les pays africains les plus nantis et les plus faibles .
La solidarité africaine doit jouer.
Ceux qui disposent des industries de production des produits alimentaires, des produits de première nécessité, au lieu d’exporter ailleurs, doivent ravitailler les plus démunis .
Les organismes économiques d’intégration sous-regionaux devraient aider les pays les plus défavorisés à injecter de l’argent frais dans l’économie pour soutenir les productions nationales des produits de première nécessité et les entreprises industrielles nationales.
Ce qui pourrait permettre de sauver l’emploi et de faire face à la crise alimentaire.
En effet, les pays développés comme, l’Allemagne, la France, l’Italie, les USA, font face à une récession économique jamais égalée dans le monde . Ils ont leur propre problème.
Leurs instruments de la politique économique et financière mondiale, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International ne sont pas à la hauteur des attentes des pays africains. Ils ont servi un différé annuel des dettes africaines au lieu des annulations massives des dettes africaines annoncées.
En matière de politique sanitaire, la pharmacopée africaine et la recherche scientifique conventionnelle africaine , n’ont rien à envier aux autres recherches scientifiques des pays dits développés.
Le Madagascar, la RDC, le Bénin, le Burkina Faso , ect , ont administré la preuve avec des moyens limités. La pandémie COVID19 a fait moins des ravages en Afrique, grâce à la riposte appropriée et bien organisée par les vaillants chercheurs et tradipraticiens africains.
Les recherches africaines ont fait leur preuve et continuent à faire preuve davantage de leur efficacité et de l’expertise dans le monde.
L’Afrique doit s’unir, rester débout ou périr !
La nouvelle problématique qui se pose : est-ce que les pays africains avec l’avènement de cette crise sanitaire mondiale , ont-ils tiré les leçons qui s’imposent ?
Pourraient -ils déjouer les peaux des bananes, les démons des divisions, afin de prendre collectivement conscience , pour une mutualisation des efforts , en vue de faire face au destin commun ?